"L'humour" misogyne des supporters de l'Olympique lyonnais

Ah, le football. L'homme, la télé, le canapé, la bière, la pizza, Zizou, la misogynie, l'argent, Footix, Platini, le patriotisme, l'effusion bleue blanc rouge, la bêtise des joueurs, les paris, la violence dans les stades, les hooligans...

Ah, les femmes. Le shopping, le rouge à lèvres, les romans à l'eau de rose, les comédies musicales, la mode, Ryan Gosling VS Bradley Cooper, Dirty Dancing VS Grease, les commérages, l'amour des enfants... et la cuisine. Surtout la cuisine. 

Une fois n'est pas coutume, les clichés ont la dent dure et les fans du ballon rond comme la gent féminine en sont des victimes de premier plan. Preuve s'il en fallait une, cette banderole déployée dans le parc de l'Olympique lyonnais pendant un match contre Lille. Le message y est imagé et explicite : les hommes au stade, les femmes aux fourneaux. 

Les protestations n'ont pas tardé à s'élever contre cet étendard de mauvais goût. Parmi elles, celles de deux joueuses phares de l'équipe féminine de l'OL, Wendie Renard et Eugénie Le Sommer. Si bien que le président dudit club de football, Jean-Michel Aulas, a assuré sur Twitter après la rencontre que "le club va sévir et portera plainte contre l'auteur de cette banderole déplacée et heureusement relayée par un individu identifié". Par ailleurs, le club de Lille a décidé de rebondir astucieusement sur cet incident en offrant gratuitement aux femmes leur place pour le match opposant le LOSC à Lorient, le 4 février 2017. 

Tout est bien qui finit bien, donc ? Pas vraiment, car une question demeure. Humour lourd et déplacé ou véritable manifestation de sexisme ? Toujours est-il que ceux qui ont porté haut les préjugés sur les femmes ont eux-mêmes alimenté les idées reçues pré-existantes sur les fanatiques des stades. Il convient donc peut-être de faire une petite mise au point. Non, les supporters de Zinedine Zidane ne sont pas tous des machos rétrogrades. Et, oui, les femmes peuvent aussi bien la jouer Ronaldo que cuistot.