Mannequin, égérie : les femmes trisomiques mises en lumière

L'une défile sur les catwalks, l'autre prête son visage à une marque beauté. Leur particularité ? Une malformation congénitale : la trisomie 21, la présence d'un chromosome surnuméraire. "Et alors ?" semble nous dire l'univers de la mode qui compte bien faire de la particularité de ces femmes une force.

Mannequin, égérie : les femmes trisomiques mises en lumière
© Beauty and Pin-Ups

Katie Meade est devenue le premier mannequin trisomique égérie d'une marque de beauté. Ancienne athlète paralympique et contrôleuse des impôts, la jeune femme réalise son rêve de signer son premier contrat avec une grande marque à l'âge de 32 ans. Pour Beauty and Pin-Ups, célèbre pour mettre en valeur l'individualité et la force de la beauté des femmes, Katie Meade incarne "Fearless", un nouveau procédé qui facilite le lissage des cheveux.

Katie Meade pour la marque Beauty and Pin-Ups © Beauty and Pin-Ups

Katie Meade n'est pas un cas à part. Depuis quelques années, la mode a de plus en plus tendance à faire appel à des mannequins aux physiques considérés comme différents. Ça a été le cas pour Madeline Stuart. Surnommée Maddy, cette jeune Australienne de 19 ans se voit multiplier les contrats avec de grandes maisons. Après avoir perdu plus de vingt kilos, la jeune femme a publié de très nombreuses photos d'elle sur Instagram où elle a été remarquée par l'Agence Living Dead. C'est grâce à cette médiatisation que Madeline Stuart est devenue le premier mannequin atteint de trisomie 21 à avoir défilé à New York pour le collectif de créateurs italiens FTL Moda. Selon l'AFP, elle vient même d'être engagée pour les prochaines Fashion Week de Tokyo et Milan.

Madeline Stuart © Hanks Andrea/UPIA/ABACA

Vers une nouvelle mentalité ?

Bien loin des diktats, ces mannequins à la beauté "non conventionnelle" prouvent que le handicap n'est pas une honte, mais peut devenir un atout. Y-a-t-il pour autant une révolution dans le secteur de la mode ? Force est de constater que les grandes agences continuent de privilégier la minceur extrême ou l'uniformité de leurs modèles. Mais le physique parfait n'est pas toujours là où on l'attend. Katie Meade ou encore Madeline Stuart apportent un vent de fraîcheur dans ce monde où la beauté est formatée. Elles ne sont pas les seules, puisque les campagnes se multiplient. Les publicités Desigual avec Winnie Harlow, atteinte de vitiligo, ou encore les spots Axe, avec le mannequin albinos Shaun Ross, privilégient des beautés atypiques. Le début d'une (r)évolution ?