Prostitution : le Sénat campe sur ses positions

Le Sénat a adopté jeudi 10 mars 2016 la loi visant à renforcer la lutte contre la prostitution en refusant une troisième fois de verbaliser les clients, contre l’avis du gouvernement.

Prostitution : le Sénat campe sur ses positions
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Et de trois. Le Sénat a voté, à majorité de droite, la loi de lutte contre la prostitution. Il a de nouveau marqué son opposition à l'application d'amendes envers les clients de prostituées, de 150€ à 3 750€ en cas de récidive. La navette entre les institutions n'en finit plus : les amendements du gouvernement, des socialistes et des communistes en faveur de la verbalisation des clients ont été rejetés pour la troisième fois lors du débat. Une décision que la ministre des Familles, de l'Enfance et des Droits des femmes, Laurence Rossignol, ne comprend pas puisque "l'achat d'actes sexuels, comme toutes les formes de violence, ne saurait être toléré".
Selon Maryvonne Blondin, sénatrice PS, la pénalisation du client "permet d'affirmer concrètement que nul n'est en droit d'exploiter la précarité et la vulnérabilité ni de disposer du corps d'autrui pour lui imposer un acte sexuel par l'argent".
La proposition de loi sera donc renvoyée à l'Assemblée nationale qui tranchera en conservant sûrement cet amendement qui divise.