Le racisme, à la mode pendant les défilés
La mode est un milieu particulier où les tops, en plus des diktats liés à la minceur, supportent d'autres formes de pression. Leomie Anderson en est la preuve : ce mannequin noir dénonce les inégalités subies en backstage.
Avec la fashion week, le monde de la mode est en pleine effervescence. Les modèles qui défilent se laissent habiller, coiffer et maquiller en coulisses… Mais apparemment pas tous à la même enseigne, à en croire Leomie Anderson. Ce mannequin afro-britannique de 22 ans s'est insurgé sur Twitter du manque de matériel et de compétences des maquilleurs et coiffeurs pour les peaux noires.
of course I get given to the makeup artist who had ONE brown foundation she was trying to mix with white on a sly because she's not equipped
— Leomie Anderson (@LeLeValentine) 17 Février 2016
"Evidemment, la maquilleuse qui s'occupe de moi n'a qu'un seul fond de teint marron qu'elle doit mélanger à d'autres parce qu'elle n'est pas assez équipée."
La jeune femme a enchaîné les posts, déversant sa colère sur Internet quant aux conditions de préparation des tops de couleur. Contrairement aux modèles à peau blanche, Leomie a été contrainte de ramener sa propre trousse de make-up pour que l'on s'occupe d'elle. Et le maquillage n'est pas le seul univers qu'elle pointe du doigt. Elle dénonce aussi les lacunes des coiffeurs. Un phénomène qui pourrait, semble-t-il, nuire à la carrière des femmes concernées.
Why can a white model confidentially sit in anyone's chair and feel confident they'll look okay but black models have to worry?
— Leomie Anderson (@LeLeValentine) 17 Février 2016
"Pourquoi les mannequins blanches peuvent-elles s'asseoir tranquillement et être confiantes dans le résultat quand les noires doivent s'inquiéter ?"
WE NEED MORE MAKEUP ARTISTS AND HAIR WHO ARE COMPETENT WITH ALL RACES BACKSTAGE AT SHOWS.
— Leomie Anderson (@LeLeValentine) 17 Février 2016
Ses publications n'ont pas tardé de faire réagir ses abonnées, dont d'autres mannequins comme Asia Jackson, qui a subi le même sort. Il semblerait que les "dessous" de la mode ne soient pas aussi affriolants que ce qu'ils laissent paraître.