Iran : des enfants condamnés à la peine de mort dès 9 ans
En Iran, des mineurs sont encore condamnés à mort. Un rapport publié par Amnesty International a révélé que les jeunes filles y sont soumises dès 9 ans, contre 15 pour les garçons.
L'Iran est le pays qui compte le plus d'exécutions de mineurs en 2016 en dépit des réformes adoptées depuis 2013. Ce que confirme un rapport publié par l'ONG Amnesty International, Growing up on death row : The death penalty and juvenile offenders in Iran, qui révèle que les jeunes filles sont condamnables dès 9 ans, contre 15 pour les garçons. Des faits grandement contestés qui ont provoqué une manifestation jeudi 28 janvier à Paris à l'occasion de la venue du président iranien, Hassan Rohani, sur le territoire français. Une atteinte impardonnable aux droits de l'homme. Pourtant, des améliorations avaient pointé le bout de leur nez dès 2013 pour se concrétiser en 2014 : la Cour suprême avait alors autorisé la révision des procès des personnes condamnées à mort pour des faits commis avant leur majorité. Des révisions basées sur l'état psychologique de l'accusé au moment des faits qui ne changent rien… Pour exemple, en octobre 2015, Fatemeh Salbehi, une femme de 23 ans, a été froidement exécutée pour le meurtre de son époux qu'elle a été forcée d'épouser à 16 ans, après avoir fait appel.
On dénombre 73 personnes mineures au moment des faits, selon une estimation établie par l'ONG, qui ont été tuées entre 2005 et 2015, sans compter les informations tenues secrètes par l'état iranien. "A l'heure où l'Iran fait son retour sur la scène diplomatique internationale, il est crucial que les dirigeants mondiaux, comme François Hollande, évoquent avec les autorités iraniennes ces jeunes condamnés à mort" comme l'indique Amnesty International. A ce jour, plus de 160 mineurs délinquants se trouvent dans le couloir de la mort en Iran. Une pétition a été mise en ligne pour éradiquer la peine capitale.
