Etats-Unis : les homosexuels peuvent donner leur sang

Depuis 1983, les États-Unis interdisaient aux homosexuels de donner leur sang. La loi vient d’être abolie, mais une abstinence sexuelle d’un an devra être observée.

Depuis l'apparition du virus du Sida dans les années 80, les Etats-Unis, sous la présidence du républicain Ronald Reagan, avaient interdit aux homosexuels de donner leur sang à cause du risque d'infection.  
Lundi 21 décembre, grâce à l'avancée des techniques de dépistage du virus, le pays de l'oncle Sam a aboli la loi. Toutefois, une abstinence sexuelle d'un an précédant le don du sang a été retenue. Peter Mark, directeur adjoint du centre de recherche de l'Agence américaine du médicament et de l'alimentation (FDA), justifie ce délai en expliquant que son agence "a pris en considération plusieurs données récentes, des études sur l'épidémiologie et les rapports d'autres pays ayant changé leur politique sur le don du sang des homosexuels".
En revanche, cette condition préventive n'est pas de l'avis de tous et ne correspond pas "à la réalité du dépistage du VIH de nos jours", comme le revendique Dan Bruner, un des responsables de la clinique Whitman-Walker Health à Washington. Aujourd'hui, une infection par VIH peut être dépistée quelques semaines après que le donneur a été exposé au virus.
Dans le monde, seuls neuf pays autorisent les homosexuels à donner leur sang et le délai obligatoire d'abstinence sexuelle n'est pas le même pour tous. Au Canada et en Nouvelle-Zélande il faut attendre cinq ans, alors que le Portugal n'impose pas de règlementation. Pour les États-Unis, la France, le Japon, l'Australie et Royaume-Uni, douze mois d'attente sont nécéssaires, alors que l'Italie en requiert six et l'Espagne de quatre. Des divergences qui devraient jouer en faveur de l'opposition... 

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