COP21 : aider les femmes, une solution ?

Pendant la COP21, les droits humains sont pris en compte pour trouver comment lutter contre le réchauffement climatique. Et si éradiquer le sexisme et promouvoir l'autonomisation des femmes était l'enjeu principal de ce sommet pour le climat ?

Les femmes sont indispensables au bien-être de l'environnement. Malheureusement, comme trop peu s'en préoccupent, elles restent également les premières victimes du réchauffement climatique. Ce constat, que l'appel Femmes & Climat pointait déjà du doigt en octobre, est mis en lumière par une étude de la Fondation Raja. Cette association, investie depuis 2006 pour l'autonomisation des femmes dans le monde entier, s'est intéressée à leur implication pour la planète, à l'heure de la COP21.

Les femmes sont les plus impactées par le dérèglement climatique. Les terribles chiffres de l'ONU rappellent qu'elles représentent 70% des personnes vivant sous le seuil de pauvreté, qu'elles produisent 60 à 80% des denrées alimentaires, qu'elles se chargent de deux-tiers des tâches domestiques et qu'elles détiennent moins de 10% des terres... Ces inégalités criantes les propulsent en première ligne de ceux touchés par le mal-être de notre Terre. Par leur rôle au sein de la société, elles sont dépendantes de ce que la nature nous offre. De ce fait, la déforestation, la raréfaction des ressources et autres catastrophes naturelles augmentent considérablement leur temps de travail. "Au Kenya, par exemple, il est estimé que la collecte d'eau occupe jusqu'à 85% du temps domestique des femmes en raison de la désertification", précise le rapport de la Fondation Raja. Les discriminations sexistes que subit le sexe féminin partout dans le monde, de l'accès à l'éducation à une mobilité réduite par rapport aux hommes, accentuent plus encore leur vulnérabilité.
Pourtant, comme le rappelle l'association, les femmes sont des actrices de poids face aux enjeux climatiques. Leurs savoir-faire traditionnels et les solutions qu'elles développent pour améliorer leur quotidien doivent donner l'exemple et compter dans les décisions prises contre le réchauffement global, lors de la COP21.

La Fondaction Raja propose trois solutions : reconnaître et valoriser leur importance au sein de la société, renforcer leur capacité d'action notamment grâce à un meilleur accès à l'éducation et aux institutions décisionnaires et placer leur autonomisation au centre des discussions. Défendre les droits des femmes, aller vers une réelle égalité des sexes... et si le féminisme pouvait sauver la Terre ?

Comprendre l'impact du dérèglement climatique sur les femmes en 3 minutes :

"Femmes et environnement"