Deux semaines après, un hommage national aux victimes des attentats
Après les larmes, le recueillement. Deux semaines après les attentats du 13 octobre, qui ont fait 130 morts à Paris, un hommage national est rendu aux victimes dans la cour des Invalides. Les Français sont aussi invités à se mobiliser sur les réseaux sociaux, mais l'initiative suscite quelques remous.
Deux semaines jour pour jour après les attentats perpétrés à Paris, vendredi 13 novembre, la capitale et la France sont toujours en deuil. Pour célébrer la mémoire des 130 disparus et près de 350 blessés, un hommage national leur est rendu ce vendredi 27 novembre, dès 8 heures, dans la cour des Invalides. François Hollande préside une cérémonie à laquelle plus de 2 000 personnes sont attendues. Le lieu est symbolique : c'est là que sont honorés les combattants et les soldats tombés au combat. C'est la première fois qu'un hommage y est rendu pour des victimes d'attentats. La célébration s'est déroulée au rythme des plus grands titres de la chanson française. Camélia Jordana, Yaël Naim et Nolwenn Leroy ont entonné l'hymne de Jacques Brel, Quand on a que l'amour, tandis que Natalie Dessay a repris Perlimpinpin, de Barbara.
Le gouvernement invite également l'ensemble des Français à participer à cette commémoration en affichant un drapeau tricolore à leur fenêtre. A défaut, ceux-ci peuvent poster une photo ou un selfie avec les couleurs bleu, blanc, rouge sur les réseaux sociaux accompagné du hashtag #FiersdelaFrance.
Si elle est louable, cette initiative a pourtant suscité de vives critiques. Plusieurs proches des victimes ont ainsi appelé au boycott de cet hommage national, excédés par l'inactivité du gouvernement. Emmanuelle Prévost a perdu son frère, François-Xavier, dans le massacre du Bataclan. Elle a exprimé sa colère sur Facebook : "NON, merci Monsieur le Président, Messieurs les politiciens, mais votre main tendue, votre hommage, nous n'en voulons pas et vous portons comme partie responsable de ce qui nous arrive! C'est plus tôt qu'il fallait agir. Les attentats du mois de janvier auraient dû suffire !"
Si cette manière d'exprimer votre solidarité n'est pas à votre goût, il en existe de nombreuses autres, comme le fait d'allumer une bougie près d'une fenêtre.