Etre morningophile, ou l'art de se lever (très) tôt

Anna Wintour et Tim Cook (le boss d'Apple) appartiennent à un étrange mouvement. La papesse de la mode et le chef d'entreprise se lèvent bien avant 6h du matin tous les jours. Avant, ces individus étaient qualifiés d'insomniaques (ou de fous par certains), désormais ils appartiennent au clan des morningophiles, à traduire par "passionnés du matin".
Pour mettre en pratique l'adage "le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt", les adorateurs de l'aube profitent de ces quelques heures de gagnées sur leur journée pour améliorer leur vie. Sport, lecture, méditation, écriture... leur routine matinale est chargée. A les écouter, elle aurait un impact plus que positif sur leur productivité, leur humeur et même leur fatigue.
Hal Elrod, un jeune Américain, en a écrit un livre à succès, intitulé The Miracle Morning, dans lequel il donne ses conseils pour devenir un morningophile professionnel et sortir de ses rêves entre 4h et 6h.
Suivi par des milliers de personnes, ces préceptes qui incitent à adopter un mode de vie plus sain, commencent à se faire une place sur les réseaux sociaux. Sur Instagram, les hashtags #5am et #earlystart fleurissent. On y voit les adeptes du réveil très matinal se pavaner (ou se donner du courage) pour commencer leurs exercices sportifs et autres activités.
L'envie de prendre du temps pour soi face à un train de vie toujours plus frénétique ? Une nouvelle lubie pas forcément bénéfique pour les couche-tard ? Le prix à payer pour réussir sa vie ? On vous laisse juger, nous on retourne sous la couette.