Un directeur d'école reconnaît avoir violé ses élèves de CP

Un directeur, aussi professeur, d'une école primaire de Villefontaine en Isère est accusé de viols sur deux fillettes de 6 ans et demi. Au cours de sa garde à vue, l'homme a avoué les faits.

Le directeur d'une école primaire à Villefontaine (Isère), a été mis en examen et écroué. Ce père de famille de 45 ans, aussi professeur des écoles dans une classe de CP, est suspecté de viols répétés sur plusieurs jeunes enfants scolarisés dans l'établissement
Le suspect aurait imposé des fellations à deux fillettes de sa classe de CP, cachés au fond d'une salle de classe. Les familles des deux enfants, âgés de 6 ans et demi, ont saisi la justice après avoir été alertés par les plaintes et les descriptions des fillettes. "Durant ces ateliers, il aurait proposé à des enfants de leur bander les yeux pour leur faire avaler et ingérer un certain nombre de choses qu'ils devaient reconnaître. Les deux petites filles auraient décrit quelque chose qui pourrait s'apparenter à un sexe", a détaillé le procureur à BFM TV.
Une perquisition du domicile du directeur a été opérée lundi 23 mars. Les enquêteurs ont trouvé une clé USB avec des films et des images à caractère pédopornographiqueLe directeur de l'école a fini par avouer les faits, mardi 24 mars, au soir. "L'intéressé a reconnu tout d'abord la détention d'images pédopornographiques, expliquant qu'il s'agissait pour lui d'une addiction qui n'avait pas cessé depuis plusieurs années, puis dans un second temps, il a reconnu avoir fait subir à plusieurs mineurs les fellations qui lui étaient reprochées", selon le procureur de la République, comme le rapporte le site Le Dauphiné. Le directeur aurait mis en place l'atelier autour du goût pour satisfaire sa perversité, selon une source proche de l'enquête. Il a été mis en examen pour "viols par personne ayant autorité sur mineurs de 15 ans", "agressions sexuelles par personne ayant autorité sur mineurs de 15 ans" et "acquisition et détention d'images à caractère pédopornographique". Le parquet a requis son placement en détention provisoire. 
Le passif du suspect. Déjà en 2008, l'homme avait été condamné à six mois de prison avec sursis pour recel d'images à caractère pédopornographique, avec une obligation de soins et une mise à l'épreuve. Seulement, aucune interdiction d'exercer sa profession dans le milieu éducatif n'avait été avancée. La direction académique des services de l'éducation nationale a expliqué à BFM TV n'avoir jamais été mise au courant de cette accusation et du casier judiciaire du suspect. 
Ce sont des parents abasourdis et bouleversés qui se sont réunis devant l'école primaire en début de semaine. Un suivi psychologique a été mis en place au sein de l'établissement scolaire et un remplaçant a déjà été nommé dans la classe en question. Neuf plaintes de parents d'élèves ont été déposées pour l'instant, comme l'a précisé le procureur de la République de Vienne, dans un communiqué.