Accouchement : un hôpital taxe les cris des femmes

Au Zimbabwe, un hôpital fait payer 5 dollars aux femmes pour chaque cri poussé pendant l'accouchement.

Insolite... et terrifiant. C'est une étude du Washington Post qui révèle cette pratique d'un goût douteux. Alors que les yeux du monde entier sont rivés sur le ventre de Kate Middleton, au Zimbabwe, les femmes enceintes doivent débourser 5 dollars pour chaque cri poussé en donnant la vie. La raison invoqué à cette "taxe" est d'éviter les "fausses alertes" qui coûtent de l'argent à l'hôpital. Dans ce pays, les hôpitaux font payer l'accouchement jusqu'à 50 dollars, sachant que le salaire annuel moyen est de 150 dollars.
Selon Transparency International, les femmes qui ne pourraient pas payer leurs frais seraient retenues à l'hôpital et des intérêts viendraient s'ajouter à la somme due jusqu'à ce que les familles remboursent. La plupart des futures mamans sont par conséquent obligées d'accoucher chez elles, dans des conditions sanitaires parfois déplorables et dangereuses, autant pour elles que pour les nouveaux-nés.
Au Zimbabwe, où le taux de sous-développement est particulièrement important, 8 femmes meurent chaque jour en couche selon les chiffres de l'ONU. Une taxe de "marchandisation de la douleur" inacceptable, d'autant plus que le pays fait parti des plus pauvres du continent africain et est classé parmi les pays les plus corrompus de la planète. Ces pratiques seraient mises en place plus pour renflouer les caisses que pour éviter les frais dus à une "fausse alerte". Cette mesure a poussé l'ONU à agir rapidement : après avoir contacté le gouvernement, elle n'a plus enregistré de plaintes concernant de telles pratiques. 

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Un hôpital taxe les cris à l'accouchement ©  iMAGINE - Fotolia.com