Violences conjugales, de plus en plus meurtrières

28. C'est le nombre de victimes supplémentaires tombées sous les coups de leur conjoint en 2012 par rapport à 2011.

Fléau. Une étude annuelle publiée par la Délégation aux Victimes du Ministère de l'Intérieur a conclu à un constat sordide : de 149 victimes en 2011 on passe à 177 en 2012. "Tous les deux jours, un homicide est commis au sein du couple", relate l'étude. 
Dans les trois quarts des cas, les agresseurs, hommes ou femmes confondus, ont utilisé une arme blanche ou à feu. Les autres procèdent par strangulation ou en assénant des coups. Dans la moitié des cas, ils sont sous l'emprise de drogue ou d'alcool qui peuvent influer sur leurs agissements.
Géographiquement, les départements les plus touchés sont : les Alpes-Maritimes (11 décès), le Nord (8 décès), et la Seine-Saint-Denis (8 décès). Suivent le Pas-de-Calais (7 décès), et les Yvelines (6 décès).
L'étude comptabilise 9 meurtres d'enfants qui ont eu lieu au même moment que ceux de leurs mères. Au total avec les victimes collatérales des meurtres sur conjoints ou concubins (enfants, suicides de l'agresseur, entourage), on atteint le nombre de 244 décès, soit 20 de plus qu'en 2011.
La cause de ces violences sont principalement liées à la non acceptation de la séparation par l'une ou l'autre des parties. Les profiles des agresseurs est plutôt commun : de nationalité française, entre 41 et 60 ans et mariés.
Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls et la Ministre des Droits des femmes Najat Vallaud-Balkacem se sont exprimés dans un communiqué : "[nous sommes] particulièrement déterminés à mettre en oeuvre tous les dispositifs nécessaires pour lutter plus efficacement contre ces violences qui brisent chaque année trop de vies et de familles". Des mesures ont déjà été mises en place pour la lutte contre les violences faites aux femmes.