Confier ses enfants à François Bayrou ? Dominique Versini s'en réjouit

Cofondatrice et directrice du Samu social, puis conseillère régionale d'Ile-de-France, Dominique Versini est nommée, en 2002, secrétaire d'Etat auprès du ministres des Affaires sociales, du Travail et de la Solidarité, chargée de la Lutte contre la précarité et l'exclusion. Défenseure des Enfants de 2006 à 2011, elle se bat aux côtés de François Bayrou pour préserver l'indépendance de cette institution de la République... "que le chef de l'Etat a finalement supprimée pour en confier les attributions, à un beaucoup plus lisse "Défenseur des Droits", explique celle pasionaria "usée par cinq années d'affrontement avec l'exécutif".... Femme d'écoute et d'action, investie personnellement d'une mission d'entraide, Dominique Versini partage aujourd'hui  le ressenti des Françaises interrogées : c'est bien au candidat centriste qu'elle confierait la garde de ses enfants !

JDF : C'est en priorité à François Bayrou que les femmes laisseraient leurs bambins pour un week-end. Comment expliquez-vous ce plébiscite ?

Dominique Versini : Ancien prof de Lettres et de philo, François Bayrou a gardé la passion du métier. Ministre de l'Education Nationale de 1993 à 1997, père de six enfants, il est aussi de très bon conseil.

Et surtout, il dit toujours que l'évènement qui l'a le plus marqué dans sa vie, c'est la naissance de son premier enfant.

François Hollande, qui arrive en 2e position, est aussi un homme équilibré, cultivé, un père de famille nombreuse. Ce sondage prouve que la société a évolué. Elle est prête à repenser la distributions des rôles entre hommes et femmes.

Pourquoi, selon vous, François Bayrou rassure-t-il les mamans ?

D.V : Il se situe du côté de l'intérêt de l'enfant. Par exemple, sur la question des familles homoparentales, ce laïc convaincu et catholique pratiquant ne juge pas le couple, mais recherche un environnement sécurisé. Tant que l'enfant peut s'épanouir, nul besoin de déterminer s'il a deux papas ou deux mamans. François Bayrou est celui qui réfléchit le plus aux questions de l'enfance. Il mûrit longuement ses décisions, fait passer sérieusement son message et les gens entendent son discours.

Qu'est ce qui vous a amenée à soutenir sa candidature ?

D.V : Je ne suis pas adhérente au MoDem, mais je crois en François Bayrou, en sa sincérité, en ses valeurs. Nous partageons le même souci des populations précaires. Il est fils de paysans modestes, foncièrement du côté des "faibles". Il est emprunt, par ses racines, par sa culture pyrénéenne, par son vécu, par son expérience d'agriculteur, de professeur, de la réalité du terrain. C'est un homme qui m'inspire confiance.

Pourtant, tout le monde se souvient de cet épisode, en 2002 : lors d'une visite dans une banlieue, il avait donné une petite gifle à un gamin qui lui faisait les poches...

D.V : Il avait réagi, non pas en "politique", mais en "papa". Là où les autres ajustent leurs positions pour séduire l'opinion, lui reste entier. Il exprime sa profonde conviction. Il a appliqué, de manière un peu brusque, certes, ses principes : "amour, limites, raisonnement".

Aujourd'hui, à chaque fois qu'un jeune fait une connerie, on porte plainte. Nicolas Sarkozy a imposé une batterie de mesures contre la délinquance juvénile et fait voter 5 lois sur la justice des mineurs. Un magistrat se doit parfois d'intervenir pour une dispute entre deux garçonnets de 7 ans... Contre ce réflexe policier, ultra-sécuritaire, François Bayrou a rédigé l'ouvrage "Abus de pouvoir" et je me suis reconnue dans ses propos.

Peut-on relier ce coefficient sympathie aux propositions du candidat Bayrou sur la famille ?   

D.V : "Instruire, former, éduquer", c'est le 2e pilier de son programme. Le dispositif de François Bayrou est basé sur la reconnaissance des qualités de l'enfant. Il valorise l'individu dans toutes ses dimensions (artistiques, émotionnelles...). Il a aussi une vision positive du corps enseignant et des parents. Lutter contre la violence, s'ouvrir à de nouvelles méthodes pédagogiques, accorder une importance accrue à la maîtrise du langage : l'école, est pour lui le projet humaniste par excellence. Là où les autres dénigrent, lui insuffle la recherche du meilleur. Il ne remet pas en cause les allocations familiales, l'accès au savoir des plus marginalisés, la scolarisation des jeunes immigrés..., mais précise 28 orientations pour que la France entre, en cinq ans, dans les dix premières nations du monde pour la qualité, la réputation et l'efficacité de son système éducatif. Une gageure, non ?

 

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