Nouveau viol collectif dans un bus en Inde
La Police a arrêté six hommes dans le nord de l'Inde, suspectés d'avoir participé au viol collectif d'une femme montée dans un bus. Ce fait divers rappelle l'affaire de New Delhi qui a secoué le pays et mis en lumière les violences infligées aux Indiennes.
"Six hommes ont été arrêtés car ils sont suspectés d'avoir violé une femme de 29 ans (...) après l'avoir amenée de force dans un endroit inconnu dans la nuit du 11 janvier", ont indiqué les autorités à l'AFP, précisant qu'un 7e suspect était recherché.
La victime était montée à bord d'un autobus vendredi pour se rendre dans sa belle-famille, dans l'Etat du Pendjab. Elle a alors été conduite en moto dans une maison près de la ville d'Amritsar, a indiqué un officier de police. "Après avoir été enlevée, la dame a été violée brutalement par les sept suspects, tout au long de la nuit", a ajouté le policier.
Ils l'ont ensuite abandonnée au bord de la route, près du village de sa belle-famille, où elle a raconté l'agression à ses belles-soeurs.
Un responsable politique de l'Etat du Pendjab, membre du parti du Congrès (au pouvoir), Partap Singh Bajwa, a accusé la police de ne pas effectuer des contrôles au sein des bus de la région. "C'est à cause du laxisme des forces de l'ordre qui ne prennent jamais la peine de s'assurer de la sécurité des bus qui circulent la nuit sur les routes nationales", a-t-il déclaré à l'AFP.
Il y a moins d'un mois, une étudiante kinésithérapeute de 23 ans était montée dans un bus avec son compagnon, après une sortie au cinéma. Les six hommes présents dans le véhicule, dont le chauffeur, l'avaient violée, frappée et pénétrée avec une barre de fer, avant de la jeter sur le trottoir avec son fiancé, lui aussi passé à tabac. Transférée à Singapour pour des greffes d'organes, elle n'avait pas survécu à ses blessures.
Le calvaire de la courageuse victime, qui s'est battue jusqu'au bout, a eu un retentissement international. Il a suscité un vif débat sur les violences infligées aux femmes et l'apathie de la justice devant ces crimes, qui restent souvent impunis, d'autant que les femmes portent rarement plainte par peur du stigma social.
