Anne Sinclair exprime son dégoût face au film d'Abel Ferrara

Il n'aura pas fallu attendre longtemps pour que les réactions, suite à la sortie du film Welcome to New York,  se fassent entendre. C'est Anne Sinclair qui a dégainé la première. Avec un billet en une du Huffington Post, site dont elle est la directrice éditoriale, la journaliste exprime le fond de sa pensée vis-à-vis d'une affaire qui la touche personnellement (fait assez rare pour être souligné). Et dès le titre, "Dégoût", le message est clair. Anne Sinclair n'a pas l'intention de faire une critique du film mais bien de défendre son image. "Je n'ai pas l'habitude, dans ces colonnes, de faire part de mes sentiments personnels. Mais comme le personnage de Simone dans le film "Welcome to New York" prétend me représenter, je veux seulement dire ici mon dégoût.". Ce "dégoût", elle l'exprime face à "l'exhibition permanente du corps de Depardieu" mais aussi vis-à-vis de la façon dont Abel Ferrara, le réalisateur, traite les femmes, "ce qui doit illustrer ses propres pulsions". Un sentiment ressenti à Cannes par les spectateurs et accentué par la soirée menottes et peignoirs venue clôturer dans une apothéose de mauvais goût la sortie cannoise et scandaleuse du film.
Mais ce qui, plus que tout, a poussé Anne Sinclair à prendre l'épée, pardon la plume, ce sont les allusions antisémites associées à sa famille. "[Elles] sont proprement dégradantes et diffamatoires. Elles disent le contraire de ce qui fut. Mon grand-père a dû fuir les nazis, et a été déchu de sa nationalité française par le gouvernement de Vichy. Mon père a rejoint la France Libre et a combattu jusqu'à la Libération. Dire autre chose relève de la calomnie." Pourtant, l'ex-épouse de Dominique Strauss-Khan n'attaquera pas le réalisateur, Abel Ferrara, qui s'est défendu d'antisémitisme dans une interview à l'AFP, ni le producteur, qui selon elle, n'attendent que cela : "Je n'attaque pas la saleté, je la vomis.". Tout est dit.