Les recettes du bonheur : Manish Dayal, envoûtant

Un soupçon de timidité, une grosse pincée de charme et de généreuses cuillerées de talent et vous obtenez un bel et envoûtant Manish Dayal. Tête d'affiche de la nouvelle production Spielberg, Les Recettes du bonheur, le jeune acteur de télévision trouve ici son premier grand rôle de cinéma. Nous l'avons rencontré à l'occasion du Festival du cinéma américain à Deauville. Entre nous, on l'aurait volontiers inviter à venir marcher seuls sur le sable, les pieds dans l'eau.

Les recettes du bonheur : Manish Dayal, envoûtant
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Manish Dayal dans Les recettes du bonheur en salles le 10septembre © Constantin Film Verleih Gmb

 

LeJournalDesFemmes.com : Vous avez commencé votre carrière à la télévision. La façon de jouer au cinéma est-elle différente ?
Manish Dayal :
Assez différente, oui. Jouer, c'est faire ressortir les émotions d'un personnage le plus fidèlement possible. Cela suppose de bien comprendre son rôle. Or à la télévision, tout va beaucoup plus vite, on a moins le temps de prendre le temps. Dans un film, la longueur d'un tournage permet de mieux appréhender les choses, de comprendre l'environnement du personnage et donc de l'incarner.

Comment avez-vous réagi lorsque vous avez appris que Steven Spielberg vous voulait pour le rôle ?
C'était l'un des moments les plus incroyables de ma carrière ! Imaginez, Steven Spielberg qui vous annonce "Je te veux dans mon prochain film". C'était complètement surréaliste. Lorsqu'il est venu sur le tournage pour rencontrer l'équipe, je n'ai pas beaucoup parlé. Je préférais l'écouter. Lorsqu'il ma complimenté sur mon jeu, j'étais nerveux. Nous avons un peu discuté et je me suis détendu car j'ai pris conscience qu'il était là pour partager la passion qui nous unit, le cinéma.

Comment était-ce de tourner avec la grande dame du cinéma qu'est Helen Mirren ?Incroyable ! J'ai beaucoup appris à ses côtés. Elle est très humble et généreuse. C'est aussi une personne très drôle. Je me souviens qu'au début du tournage en France, à peine venais-je de la rencontrer qu'elle ma demandé si j'avais essayé les cuisses de grenouille, ce qui n'était pas le cas. Elle m'a dit, tu dois goûter absolument ! Je suis resté interdit car c'était notre premier échange, j'ai juste répondu  "ok".

Le film réunit des acteurs anglais, français, indiens. Quelle langue parliez-vous sur le tournage ?
Un peu français mais principalement anglais. Avant le tournage, je ne connaissais que quelques mots en français et j'ai fait beaucoup de progrès depuis. Mais je ne préfère pas vous parler en français, vous risqueriez de vous moquer !

Comment s'est passé le tournage avec Charlotte Le Bon ?
C'est une personne très drôle, charmante, intelligente. Elle m'a fait beaucoup rire et me faisait souvent des blagues. Par exemple, à la place de "cheveux", je disais "chevaux". A chaque fois qu'elle s'approchait de moi, elle n'arrêtait pas de me répéter "horses, horses, horses" en plaisantant.

Avez-vous pris des cours de cuisine ?
Oui, j'ai eu quelques cours pratiques mais j'ai surtout été dans les cuisines de chefs pour les observer. Plus que savoir cuisiner je devais comprendre le fonctionnement d'une cuisine. Comment un chef et sa brigade travaillent et communiquent. J'ai beaucoup observé le langage du corps. Saisir une cuillère pour goûter un plat comme un chef, ça ne s'improvise pas ! Cette phase d'observation m'a beaucoup inspirée pour mon personnage. Cela étant, je devais aussi avoir ma propre façon de cuisinier car dans le film, Hassan n'est pas un chef, il n'a jamais pris de cours. Sa cuisine est instinctive.

Est-ce vous qui manipuliez les couteaux ?
La plupart du temps, oui ! Mais je dois avouer qu'il y a eu certaines scènes pour lesquelles j'avais une doublure mains... Comme pour les scènes de piano (rires).

Vous qui avez une bonne connaissance des cuisines françaises et indiennes à présent, qu'est-ce qui les différencie ?
La nourriture indienne est un mélange de nombreuses saveurs. Elle est un peu à l'image de l'Inde et de la vie en Inde. Très cosmopolite. En France, la gastronomie ressemble à un puzzle que l'on assemble pièce par pièce. Chaque ingrédient est travaillé. C'est une autre façon d'appréhender la cuisine. Cela étant, si les façons de cuisiner sont différentes, la finalité de la cuisine pour ces deux cultures est la même : la volonté de partager. La nourriture est fédératrice et réunit amis, famille, etc...

Que prépareriez-vous pour séduire une femme ?
L'omelette que je prépare dans le film. Avec du piment en poudre, du babeurre, beaucoup de coriandre et un soupçon de poivre noir pour exalter les sens.

Vous croyez qu'une femme serait séduite par une simple omelette ?
Mon omelette je peux vous assurer que oui (rires) ! 

Et qu'est-ce qu'une femme pourrait vous préparer pour vous séduire ?
Un petit déjeuner, avec des pancakes et du bacon.

Pas des nuggets de poulet (Manish Dayal en est fan, ndlr) ?
J'adore ça en effet... Mais pas n'importe comment. Avec de la moutarde au miel. Et je sais que ce n'est pas raisonnable mais aussi avec des frites et une double ration de mayonnaise !

Quelle recette est votre madeleine de Proust ?
Le dhaal de ma mère. Il me rappelle mon enfance.

Aimez-vous les fromages français ?
Diable oui ! J'adore le brie. Sur des tranches de pain, j'en raffole. J'aime bien le roquefort aussi... mais à petites doses.

Quelle recette française aimez-vous particulièrement ?
Le bœuf bourguignon. Comme pour la préparation de plats indiens, il suppose beaucoup de patience pour que toutes les saveurs se révèlent. Mais le jeu en vaut la chandelle, c'est un régal.

Etes-vous plutôt salé ou sucré ?
Salé.

Sushi ou hamburger ?
J'adore les deux... Peut être le burger, quoique les sushis. J'ai le droit de répondre les 2 ?

Café ou thé ?
Café, noir.

Poisson ou viande ?
Viande.

Bière ou vin ?
50/50. Cela dépend de ce que je mange. Avec de la nourriture indienne par exemple, bière. Si c'est un plat français, du vin sans hésiter.

Restaurant ou cuisine maison ?
Restaurant.

Le piment de votre vie ?
Faire des choses qui me procurent de la peur, qui me demandent de me dépasser. Prendre des risques.