Maxima : l'Argentine, reine de cœur des Néerlandais

Diplômée en économie de l'Université catholique de Buenos Aires, Maxima s'établit en 1996 à New York, où elle opère dans le secteur bancaire. Au cours de l'été 1999, elle rencontre prince d'Orange lors de vacances en Andalousie. L'idylle démarre sur les chapeaux de roue... mais se heurte à la Constitution et à l'opinion du Parlement qui voit en cette jolie blonde, la descendante d'une figure d'une junte meurtrière. Le père de Maxima, Jorge Zorreguieta, a été secrétaire d'État à l'Agriculture pendant la dictature militaire argentine, qui a fait 30 000 morts entre 1976 à 1981.

Au royaume du politiquement correct, la classe politique ne peut tolérer cela.
En 1966 déjà, Beatrix avait lutté pour imposer Claus-George, Junker von Amsberg, un diplomate allemand. Après une grève de la faim, elle avait pu l'épouser sous les quolibets, les lancers d'œufs pourris et les croix gammées... Le 30 mars 2001, la reine des Pays-Bas décidait donc de rendre officielles les fiançailles de son fils et de sa compagne.
Dans un pays où les efforts d'intégration sont appréciés, Maxima, sourire diamant et parfaite maîtrise de la langue néerlandaise, a rapidement gagné en popularité. Elle a été autorisée à rester catholique au sein d'une famille protestante. Cette jolie blonde dont les médias anglo-saxons ont souligné la ressemblance avec Britney Spears, s'est investie dans des œuvres d'intérêt général, soutenant des organismes de micro-crédit et le droit des femmes. Elle est allée jusqu'à se baigner une fois dans un canal d'Amsterdam pour une oeuvre caritative, le tout appuyé par un style ravageur et des yeux pétillants. 

Si Maxima, maman de Catharina-Amalia, 9 ans, Alexia, 7 ans et Ariane, 6 ans, est aussi populaire dans son pays, elle le doit aussi à son élégance vestimentaire, à la fois raffinée et naturelle, qu'elle puise dans ses origines latines. La jeune femme âgée de 41 ans était habillée mardi par Valentino, la maison italienne qu'elle avait déjà choisie le 2 février 2002, pour ses noces. Sa robe ivoire classique, agrémentée d'une traîne de cinq mètres et d'un voile de tulle décoré de motifs floraux, avait alors fait sensation. Depuis que l'ancienne employée de banques d'investissements a rejoint la maison d'Orange, sa cote n'a fait que croître. Grâce notamment à sa simplicité, que reflète son vestiaire.

"Les femmes sud-américaines savent naturellement jouer de l'élégance. Elles osent davantage, notamment dans le mélange des couleurs ou des textures, tout en jouant la sobriété, ce qui est apprécié des Néerlandais, peu portés sur l'esbroufe et le m'as-tu-vu", assure Edouard Vermeulen, le patron de la maison belge Natan qui habille  Maxima depuis plus d'une décennie. La belle a également jeté son dévolu sur les tenues du Néerlandais Jan Timiniau ou de l'Argentin Benito Fernandez. Au quotidien, Maxima n'hésite cependant pas à porter des jupes ou des chemises blanches de l'enseigne espagnole Zara.
Dynamique, compatissante, progressiste, Maxima semble prête à accomplir sa destinée.

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