Ludovic Dumont, Masterchef de caractère

Après douze semaines de compétition, avec 22 points d'avance à la deuxième épreuve, et une victoire à la clé : Ludovic peut être fier de lui ! Le dernier exercice, qui l'a opposé à Pierre Lefebvre, l'autre finaliste, consistait en un repas qu'ils ont cuisiné pour leur famille avec foie gras, cochon de lait et ananas comme ingrédients imposés. Le verdict du jury tombé hier soir l'a donné grand gagnant de la troisième saison de Masterchef, succédant à Anne Alassane et Elisabeth Biscarrat. Et ce à 126 points contre 108. Autant dire, avec une bonne avance.
On a pu l'entendre de la part du jury et aussi le constater devant le petit écran lors de la diffusion de cette troisème saison de Masterchef : les assiettes de Ludovic sont soignées et pleines de sensibilité. On oserait parfois à peine y planter la fourchette, de peur de dénaturer un si beau tableau. Mais on lui a aussi reproché un petit manque de goût dans ses plats, des lacunes en assaisonnement... et de foncer un peu trop vite tête baissée quand il a s'agit de reconnaître des produits, épreuve qui lui a souvent porté malheur.
Un candidat impliqué. Ludovic, premier Nordiste (il est de Saint-Pol-sur-Mer) et premier homme à remporter la finale de Masterchef, sait quoi qu'il en soit qu'il a la cuisine dans le sang ! Tout au long de l'émission, on a pu voir cet ancien conducteur de travaux impliqué, avec une vraie envie de remporter chaque épreuve... et aussi un peu bougon, voire prétentieux (par exemple dans sa comparaison par rapport aux autres candidats) ? Son assurance a pu déplaire un peu au public. Lui-même ne semble pas très heureux de se voir ainsi dépeint quand il regarde l'émission. Ainsi, alors que le journal  Le Phare Dunkerquois lui demande "Comment vous trouvez-vous dans l'émission", il avance : "Je ne suis pas trop satisfait. Ils me présentent comme quelqu'un de sûr de lui, de prétentieux. Je ne suis pas comme ça. J'ai juste envie de gagner, de foncer et de me dépasser pour arriver au but. Ça dérange certaines personnes." Avant de conclure "Ludo, on l'aime ou on l'aime pas. Et moi ça me va". 

Bientôt un restau ? Un caractère " entier " remarqué par le jury de Masterchef qui s'est également laissé séduire par les talents de cuisinier du candidat au fil des émissions : comme l'a souligné La Voix du Nord, Sébastien Demorand l'a qualifié de "bougon" avant de parler de sa " vraie trempe de cuisinier ". Le chef Eric Anton l'a, lui, dépeint comme "brut et maladroit", avec "une vraie envie de cuisiner ". Une envie qui se traduira peut-être bientôt par dans les faits puisque le lauréat aurait déjà un projet de restaurant bien avancé dans la région du Nord-Pas-de-Calais...