Les dessous de la vie de Grace Kelly

"Y a-t-il au monde un endroit aussi beau que ce coin de paradis ?", s'exclame l'actrice Grace Kelly à l'été 1954 en surplombant Monaco au volant d'une décapotable au côté de Cary Grant. Dans cette scène mythique de "La main au Collet", d'Alfred Hitchcock, l'actrice vient de slalomer sur une route en corniche où elle perdra la vie en septembre 1982.

Gloire et beautéDu"Crime était presque parfait" à "Fenêtre sur cour", l'égérie hitchcockienne enchaîne les succès. Sa blondeur angélique, son teint de porcelaine et ses bonnes manières séduisent bien plus que les réalisateurs. Comparée aux sulfureuses Marilyn Monroe et autres Lana Turner, Grace Kelly est un modèle de bienséance et de distinction. Coqueluches des Américains, Grace Kelly devient le 18 avril 1956, princesse de Monaco, en convolant lors de noces grandioses avec Rainier Grimaldi. Elle est alors vêtue d'une robe digne d'un conte de fées, confectionnée de 46 mètres de taffetas, 90 mètres de tulle et 220 mètres de dentelle de Valenciennes.
Dès ce jour de fête, Grace renonce à sa carrière et aux fastes de Hollywood, mais doit toujours composer avec la pression des journalistes. D'une extrême discrétion, digne et rompue aux usages du protocole, elle assure à la perfection ses devoirs officiels et s'épanouit dans une vie de famille tranquille auprès de son mari et de leurs enfants : Caroline, Albert et Stéphanie.

Secrets d'une icône

Le livre "Grace, une princesse désenchantée", révèle les rituels et astuces de Grace de Monaco. Selon son styliste fétiche, Marc Bohan, chez Christian Dior, Grace a une prédilection marquée pour les vêtements aux couleurs claires et lumineuses et privilégie l'abricot, le jaune pâle et le bleu.
Sa peau diaphane, Son Altesse Sérénissime l'entretient avec la "ligne princière" de Lancaster (créée en son honneur par la firme cosmétique monégasque) et la gamme Re-Nutriv d'Estée Lauder.
A la fois délicate et passionnée, Grace Kelly se parfume avec Arpège de Lanvin. Pour accentuer la brillance naturelle de ses cheveux, elle les rince avec du vinaigre. Toujours à ses côtés, Gwendoline, une employée de chez Alexandre de Paris, l'accompagne dans ses déplacements. En avion, on lui réserve toujours le siège qui jouxte celui de la princesse. Grace ne la présente d'ailleurs jamais comme sa coiffeuse, mais sous son nom d'épouse : madame de Flandres. "Elle allait à la bibliothèque, où elle étudiait les coiffures du pouvoir, les énormes coiffures avec des perruques, raconte à l'auteur, l'une de ses amies. Quand on est la plus grande, disait cette belle plante d'1m70, on est la plus importante".

Au-delà du mythe, Grace Kelly incarne à jamais le rêve.