Edith Piaf et les hommes

On doit au réalisateur Philippe Kohly des documentaires sur Callas et Dalida. Il lui aura fallu deux années de recherche pour rassembler les archives qui composent ce documentaire : "Elle était la chanteuse de l'état amoureux, autrement dit de l'attente de l'homme aimé, du bonheur d'être dans ses bras et de la souffrance d'en être abandonnée. La passion, il lui fallait sans cesse l'éprouver pour pouvoir la chanter. Raymond Asso, Paul Meurisse, Henri Contet, Yves Montand, Jean-Louis Jaubert, John Garfield, Marcel Cerdan, Jacques Pills, Félix Marten, Georges Moustaki, Charles Dumont et Théo Sarapo. Douze hommes forment ainsi les douze chapitres de ce portrait : douze passions nouvelles, douze résurrections mais aussi douze périodes créatrices. Ils ont été ses muses. Inspirée par eux, Edith Piaf est allée, comme Picasso, de période créatrice en période créatrice. Quelle amoureuse, enfin, ce film a-t-il voulu éclairer ? On connaît surtout l'Edith Piaf aux cheveux courts, riant trop fort, se consumant sur scène et sortant à petits pas de l'hôpital. On connaît moins la jeune femme aux cheveux longs qui débuta sa carrière pendant l'Occupation. Plus paisible et dotée d'une séduction irrésistible, elle était en passe de devenir la chanteuse nationale qui allait conquérir New York. Les extraits de ses longs-métrages en couleur témoignent de son pouvoir d'envoûtement. Il est difficile de ne pas aimer Edith Piaf. C'est ce que ce film voudrait démontrer."