Diana revit au cinéma

Elles ont en commun blondeur, douceur et regard océan. La délicate Naomi Watts incarne la princesse de Galles à l'écran. Destins croisés.

Naomi Watts est actuellement en plein tournage du biopic "Diana", dont la sortie est prévue début 2013. Selon la maison de production britannique Ecosse Films, cet opus relate la période pendant laquelle l'ex-femme du prince Charles, héritier de la couronne d'Angleterre, était parvenue "à un véritable épanouissement personnel" peu avant sa mort dans un accident de voiture en 1997 à Paris, à l'âge de 36 ans.

A cette époque Lady Di vivait une romance passionnée avec le docteur Hasnat Kahn, un chirurgien cardiaque, et ne fréquentait pas encore Dodi Al-Fayed. Ce récit illustre "comment le fait d'avoir trouvé le bonheur pour la première fois" avait permis à Lady Di de s'imposer comme "une militante humanitaire de premier plan à l'échelle internationale".

naomi watts 250
Photo du tournage du film "Diana", prise le 28 août 2012. © Relaxnews / Bang

Princesse des cœurs

Naomi Watts a déclaré que c'était un honneur de pouvoir interpréter "ce rôle emblématique". "Diana était adorée dans le monde entier et je suis ravie de relever le défi", a-t-elle expliqué, flattée de remplacer, au pied levé, la très (trop) sollicitée Jessica Chastain.
Le réalisateur Oliver Hirschbiegel, connu pour son film "La Chute" sur les derniers jours d'Hitler, est aussi aux anges : "Je suis honoré d'avoir une actrice si exceptionnelle pour embrasser l'humanité et l'empathie d'une icône si puissante que la princesse Diana".
Distinction des héroïnes hitchcockiennes, filmographie exemplaire et (quasi) absence des gossips, Naomi Watts s'impose comme interprète et productrice, sans être esclave du box-office. Muse de Woody Allen, icône d'Iñárritu et de David Lynch, Barbie du blockbuster King Kong et assistante de choc et de charme de J.Edgar Hoover dans le biopic que lui a consacré Clint Eastwood, Naomi Watts, 44 est une fille lucide, intelligente et bosseuse qui joue le jeu de la célébrité. Assume strass et paillettes avec professionnalisme. Se transforme, si nécessaire, en créature ultraglamour. Pourtant...

L'impossible Hollywood

Fille de Peter Watts, tourneur et ingénieur du son des Pink Floyd et de la hippie Myfanwy, décoratrice d'intérieur, Naomi a sept ans lorsque son père décède d'une overdose. La famille, orpheline et fauchée, déménage du Kent vers l'île d'Anglesey au large du Pays de Galles. Ronde des amants, des services sociaux et des menaces de placement : la mère finit par emmener sa petite tribu en Australie, "terre des opportunités", en 1982. A Sydney, la petite exilée sympathise avec la liane Nicole Kidman, autre ado recalée d'une pub en bikini.
Les deux poupées au teint de porcelaine connaissent des trajectoires différentes. La rousse flamboyante cavale vers la gloire au bras du sex-symbol Tom Cruise. La jolie blondinette ne croit pas "au prince charmant et son cheval blanc", se cherche dans le mannequinat, l'édition, avant de courir les auditions. Sans succès.
Car si aujourd'hui, Naomi Watts est une poule aux œufs d'or pour l'industrie du 7e Art, capable de s'attaquer avec brio aux "Oiseaux", elle n'a pas toujours roucoulé à l'oreille des réalisateurs. Pendant dix ans, les agents bâillent aux corneilles pendant ses castings. Désespérée, la demoiselle s'enferme dans sa voiture, met de la musique, et sanglote. De cette époque, elle gardera la larme facile, une manie de pleurer pour tout et pour rien... Et une passion pour David Bowie ! Mulholland Drive : son eldorado

Quand David Lynch l'appelle, La Watts traîne son spleen et une réputation de débutante névrosée. Son palmarès ? Une voix off dans Babe, le Cochon dans la Ville, l'opus n°2, même pas l'original. C'est justement son amertume envers le monde du showbiz qui séduit le génie sombre et halluciné de Blue Velvet. La fraîche et candide jeune première devient une créature étonnement sexuelle et fatale. Naomi Watts tient sa revanche. Pour le public et la critique, c'est le déclic.

naomi watts 250
Photo du tournage du film "Diana", prise le 3 juillet 2012. © Relaxnews / Bang

La revanche

Depuis ce rôle clé, elle est surnommée, "la Sharon Stone qui a du goût". Pas un faux pas, pas un caprice de diva, pas un navet alimentaire, n'est venu entacher sa carrière. Esprit d'analyse, corps qui synthétise fantasme masculin et identification féminine, la fluette British sublime les drames ("21 Grammes", "Les promesses de l'ombre") et s'illustre avec subtilité dans les remakes ("The Ring", "Funny Games"). Radieuse, Naomi Watts mène sa carrière avec discipline et ténacité.

Amours sincères

Côté privé, elle rompt en 2004 avec Heath Ledger qu'elle dit avoir aimé "à la folie". Fiancée à l'acteur Liv Schreiber (colosse rencontré sur le tournage du "Voile des illusions" en 2005), heureuse maman de Sasha (5 ans) et Samuel Kai (3 ans), cette mini-vamp (1m60) savoure avec délectation son anonymat relatif. Adepte du bio, végétarienne par "amour de animaux", Naomi Watts ne fait pas de sport à outrance. Elle n'est ni une diva ni une star capricieuse. Non, entre deux tournages, elle collabore au programme de l'ONU contre le Sida et écrit son premier livre. Une femme complète, une vraie vedette, l'interprète idéale de la "princesse du peuple".
 

A lire aussi :

 
 
lady di

Lady Di : elle sera jouée par Naomi Watts au cinéma

L'actrice anglaise incarnera la princesse Diana en 2013. Des clichés du tournage sortis dans la presse montrent la ressemblance troublante entre les deux femmes. Lire