Mort de Johnny Hallyday : la presse internationale lui rend hommage

La mort de Johnny Hallyday, survenue le 6 décembre, attriste la France entière. La nouvelle n'a pas seulement affecté les fans à l'échelle nationale. Dans le monde entier, le décès de la légende du rock'n'roll a fait la Une des magazines. Revue de presse.

Mort de Johnny Hallyday : la presse internationale lui rend hommage
© CLOSON DENISISOPIX /SIPA
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Edition spéciale Johnny Hallyday du Monde du 7 décembre 2017 © Le Monde

Johnny Hallyday nous a quittés le 6 décembre des suites d'un cancer des poumons. La disparition de la star française, décédée à l'âge de 74 ans, a touché la France entière. A la télévision, de nombreux programmes ont été modifiés avec des éditions spéciales en son honneur. Pour son édition du 7 décembre, Le Monde a choisi en couverture une photo en noir et blanc du roi du rock, surmontée du gros titre "Johnny Hallyday, une idole Française". "Nos années Johnny" pour Sud Ouest, "noir c'est noir" par Le Télégramme, "1943-2017, Légendaire Johnny Hallyday" pour Le Parisien, "que je t'aime" pour Midi Libre, ou encore "Johnny l'idole éternelle" pour Ouest France...  Dans les pays voisins, son décès n'est pas non plus passé inaperçu. Plusieurs médias étrangers ont évoqué la triste nouvelle.

Un deuil expliqué au monde entier

Du côté des Etats-Unis, le quotidien New York Times décrit Johnny Hallyday comme "la plus grande star du rock en France pendant plus d'un demi-siècle", qui a "survécu à sa consommation de drogues." Le média américain, qui le surnomme "l'Elvis Presley de France", précise que la star "a ensorcelé le public pendant presque soixante années, avec ses reprises en français de morceaux de rock américain et sa tumultueuse vie en dehors de la scène". La comparaison à Elvis Presley, c'est en effet le point de repère que la plupart des médias internationaux a choisi pour que le "phénomène Johnny" soit compris en dehors des frontières françaises.

Variety décrit Johnny comme étant "le premier chanteur à avoir popularisé le rock'n'roll en France". Le média retranscrit également une partie de la filmographie du chanteur et applaudit son jeu d'acteur dans L'homme du train de Patrice Leconte (2002) qui serait "sa meilleure performance". Variety retrace ses rôles dans les films Détective de Jean-Luc Godard, sorti en 1985 et Vengeance de Johnnie To, qui date de 2009.

De l'autre côté de la Manche, The Guardian UK mentionne les liens que Johnny (qu'ils surnomment le "monument national") avait avec Jimi Hendrix, mais aussi le fait qu'il ait vécu en Angleterre, notamment à Londres durant son enfance. Le Daily Mail a relayé les hommages faits, sur les réseaux sociaux, de Lenny Kravitz, de l'acteur français Gilles Marini qui a joué dans Sex and the city ou encore de Céline Dion.

Même s'il n'était pas aussi populaire au Québec et à Montréal qu'en France, Johnny Hallyday a eu l'occasion d'assurer quelques dates de concert dans ces deux villes francophones du Canada. Le Journal de Montréal et Le Journal du Québec ont rendu hommage à "la plus grande star de rock en France, qui a été l'idole des jeunes et a vendu plus de 110 millions d'albums". "Le seul et unique", Johnny Hallyday, "aimait le Québec et ses stars. Il vouait une admiration sans bornes à Céline Dion" écrit le journaliste Cédric Bélanger. Les deux quotidions retracent également des passages de sa vie, marquée par les excès et une vie amoureuse mouvementée.

En Inde, le quotidien Hindustan Times a bien compris l'influence que la star a sur le public français et le surnomme "le roi du rock en France". En Malaisie, le quotidien national Malaysian Insight écrit "simplement connu en tant que Johnny, il était un aspirant Elvis habillé de cuir".

Les adieux des médias européens  

En Espagne, El Mundo rend un hommage au "symbole de la France" et explique que Johnny était "plus qu'une star. Plus qu'une idole. Un personnage à la popularité immense, absolue. Dont la popularité allait au-delà de la popularité". 

Le média italien Corriere della serra explique qu'à "l'ère de la mondialisation et d'une consommation culturelle parfois uniforme dans le monde entier, chaque pays garde pourtant des héros nationaux qui restent très peu connus ailleurs. Johnny Hallyday, l'Elvis Presley français, était le plus grand d'entre eux." Le journal se risque même à une comparaison entre la mort de Johnny et de la grande figure de la comédie à l'italienne, Alberto Sordi, décédé à 82 ans en 2003. La Stampa, un autre quotidien italien, précise que Johnny est "l'icône de la musique française".

En Suisse, La Tribune de Genève décrit l'artiste comme "l'idole des jeunes, qui a traversé les époques". Le journal ne se prive pas non plus plus de rappeler avec fierté que la star a vécu à Genève à l'âge de 13 ans.

Les journalistes allemands du journal Spiegel expliquent quant à eux que "c'est toute une nation qui pleure la star", en ajoutant que Johnny était "un mélange entre Joe Cocker, Elvis Presley et Georges Brassens".

Que ce soit par écrit ou à la télévision internationale, la mort de Johnny Hallyday a fait le tour de la planète, jusqu'aux chaînes de télévision (anglaise, BBC ou encore la chaîne américaine CNN qui lui a consacré un reportage de 4 minutes). Johnny, qui a marqué la France entière avec ses chansons, aura également retenu l'attention du monde entier avec les détails de sa vie intime. Ses mariages, ses divorces, ses enfants, ou encore ses addictions, ont en tout cas, presque fait davantage les gros titres que sa carrière, dans les divers adieux faits par la presse étrangère.