Loan Chabanol, sublime héroïne du Transporteur : L'Héritage

Le Journal des Femmes a eu l’occasion d'échanger avec la divine Loan Chabanol, premier rôle féminin et révélation du "Transporteur : L’Héritage", actuellement en salles. Entretien.

Loan Chabanol, sublime héroïne du Transporteur : L'Héritage
Ed Skrein et Loan Chabanol dans Le Transporteur : L'Héritage© EuropaCorp

Le Journal des Femmes : Loan, pouvez-vous vous présenter à nos lectrices ?
Loan Chabanol : C’est terrible  de faire ça ! Je suis née à Paris puis j’ai vécu une partie de mon enfance dans le Nord et l’autre dans les Midi-Pyrénées. A 16 ans je suis partie de chez moi pour commencer ma carrière de mannequin à Paris avec beaucoup d’allers-retours  aux Etats-Unis. Je suis comédienne depuis quatre ans et artiste peintre, j’habite à New York. 

Quels sont les souvenirs que vous gardez de l'époque du mannequinat ?
J’ai eu la chance d’énormément voyager très jeune, c’était aussi une période d’apprentissage où je suis devenue bilingue en anglais, j’ai pu découvrir d’autres cultures qui m’ont ouvert l’esprit et m’ont aidée à comprendre un peu mieux notre monde.

Vous n’avez pas vécu une adolescence classique ?
Effectivement, j’ai grandi un peu plus vitre que les autres, je n'ai pas connu cette période classique de l’adolescence. Je me suis construite un peu à l’envers finalement.

Avez-vous toujours rêvé d’être actrice ?
Pas du tout, je ne rêvais pas non plus d’être mannequin. Si j’avais dû m’orienter vers une formation j’aurais fait les Beaux-Arts et serais restée davantage dans l’ombre. La chance et le hasard en ont voulu autrement.
Aux Etats-Unis j’ai pris plaisir à faire des films publicitaires qui m’éloignaient un peu du mannequinat que je trouvais ennuyeux et peu épanouissant. On m’a dit que je passais bien à la caméra du coup j’ai pris des cours à l’Ecole dramatique à New York et voilà !

Qu’est ce qui a lancé votre carrière ?
Mon rôle dans le film Fading Gigolo de John Turturro en 2013.

Comment vous êtes-vous retrouvée au casting du Transporteur : L’Héritage ?
Mon agent en France m’a parlé du casting, j’ai d’abord envoyé une première vidéo où il fallait réciter un long monologue puis quelques semaines j’ai appris que Luc Besson (qui a écrit et qui produit Le Transporteur : L'Héritage ndlr) voulait me rencontrer pour faire des essais et j’ai eu le rôle.

Comment s’est passée votre rencontre avec Luc Besson ?
C’est un homme simple qui est connecté avec les choses essentielles et qui n’en fait pas trop. C’est rare de rencontrer pareille intelligence. Luc Besson a marqué mon enfance, j’ai tellement de souvenirs de Nikita, du Grand Bleu, de Léon. Il fait partie des grands réalisateurs. Quand je l’ai rencontré j’ai su que je le suivrai pour n’importe quel projet.

Qu’est-ce qui vous a attirée dans le personnage d’Anna, le rôle féminin du Transporteur : L’Héritage ?
Il est rare de voir dans ce genre de franchise des femmes aussi indépendantes et qui n’ont besoin de personne pour avancer. Dans le Transporteur : L’Héritage, ce ne sont pas des femmes formées au combat, elles se soutiennent et tentent de se libérer de leur passé. Anna utilise sa séduction pour engager Frank, le transporteur. Ce n’est donc pas elle qui prend les armes mais cela m'a plu parce que cela reste proche du réel.

Comment avez-vous abordé physiquement le personnage ?
Les perruques blondes que l’on porte étaient déjà prévues dans le script, mais pour Anna j’ai décidé de mettre la frange d’un côté pour apporter ma patte au personnage.

Avez-vous une anecdote de tournage à nous raconter ?
On a beaucoup ri, notamment pour les scènes en voitures tournées sur fond vert où l’on devait simuler les chocs. Je suis ressortie de ce tournage avec beaucoup d’humilité ne sachant pas trop à quoi m'attendre concernant le rendu final pour certaines séquences. Je n’essaie jamais de me prendre au sérieux, le métier d’acteur n’est pas simple.

Quel est votre rapport au corps ?
Depuis mes débuts dans le mannequinat j’ai toujours pris soin de mon corps. Je ne fume pas, je ne bois pas, j’ai toujours bu de l’eau, je me repose. J’ai toujours abordé mon image avec beaucoup de recul, c'est quelque chose que l'on créé et ce n'est pas moi.

Comment s’est passé la rencontre avec Ed Skrein qui joue le Transporteur ?
Nous nous sommes très bien entendus. On commence un peu notre carrière d'acteur au même moment ce qui fait que nos rapports sont simples et sans égos.  On a développé une relation très fraternelle sur le tournage.

Quels sont vos projets ?
Je dois jouer dans un film français, une comédie chorale dont le tournage devrait commencer au mois d'octobre. J’ai aussi des projets aux Etats-Unis et je vais faire ma première exposition le 26 septembre en tant qu’artiste peintre et réalisateur à New York. Ce sera un moment interactif avec un court-métrage animé et dix de mes peintures autour du thème de l'océan. C’est vraiment ce qui me tient à cœur en ce moment et ce vers quoi je me destine, davantage que ma carrière d’actrice.

Avez-vous un modèle féminin ?
Audrey Hepburn est quelqu’un que j’aime beaucoup autant pour sa carrière que pour les  combats qu’elle a menés. J’aime aussi beaucoup Meryl Streep pour son intelligence et son détachement aux choses. Elles m’inspirent.

Que pourrait-on vous souhaiter pour la suite ?
J’aimerais me concentrer sur la réalisation de projets plus personnels parce que c’est quelque chose qui m’épanouie. C’est sincère et sans artifice. Alors ce  n’est pas sûr de fonctionner mais c’est moi. Je  suis aussi très attirée par le théâtre. 

Le Transporteur : L'Héritage est en salles depuis le 9 septembre. Bon film !