Michel Polnareff: "ridiculisé", il attaque Cetelem

Michel Polnareff a assigné en justice la société Cetelem pour atteinte "au droit à l'image". Depuis 2011, elle utilise un sosie de l'artiste dans ses spots publicitaires, sans l’autorisation du chanteur. Trop, c'est trop, et ce n'est pas la poupée qui fait non...

Michel Polnareff, qui vit désormais aux États-Unis, vient de découvrir l'existence de spots télévisés qui "le ridiculisent", à l'occasion d'un voyage en Europe pour finaliser son nouvel album. D'après les informations du Figaro, le chanteur aux lunettes noires et aux boucles d’or poursuit Cetelem pour atteinte "au droit à l'image, au droit patrimonial et à la dignité dans le cadre d'une utilisation commerciale de sa personne". Selon le quotidien, son avocate a déposé vendredi une assignation devant le Tribunal de grande instance de Paris.
Dans ses publicités, la marque de crédit à la consommation parodie l’artiste à travers un sosie, joué par Jean-Louis Barcelona, mais utilise aussi des individus qui rappellent Michael Jackson ou encore Marilyn Monroe, en revendiquant : "Il ne suffit pas de ressembler à Cetelem pour faire du Cetelem". Un slogan devenu incontournable.
Pour l'avocate du plaignant, l'interprète de Lettre à France "a été horrifié, cela porte atteinte à son image de marque, à sa carrière, à sa considération, cela le déshonore". Et Me Simon d'ajouter : "on peut faire de la parodie et de la caricature, mais jamais a des fins commerciales". Cetelem veut "ridiculiser les personnages qu'elle met en avant dans les publicités diffusées et rediffusées de nombreuses fois à la télévision et dans les cinémas".
"L'image porte atteinte au monopole de l'artiste dont l'image est ici indirectement reproduite", peut-on lire dans l'assignation. Quant au droit à l'image de Marilyn Monroe ou Michael Jackson, il est inattaquable car ce sont des personnalités disparues.
Selon le Nouvel Obs, Michel Polnareff a en réalité peu de chances d’obtenir gain de cause. "Dans les spots en question, c’est un sosie qui apparaît, présenté comme tel et non comme Michel Polnareff. La distinction est évidente, il n’y a aucune ambiguïté possible", peut-on lire. Le montant des dommages et intérêts exigé (un millions d'euros) à la BNP Paribas Personal Finance, qui gère la marque Cetelem, et à l'agence de publicité TBWA apparaît par ailleurs comme exorbitant. 

 Michel Polnareff au "Concert of Fraternity" à Paris  en 2007 © HALEY/SIPA