Christophe Maé : "La plus grande aventure de ma vie, c'est ma famille"

Dans "La Grande aventure de Maya l’abeille", en salles le 4 février 2015, Christophe Maé double la voix de Flip, le mentor de Maya, un personnage attachant et drôle à l’image du chanteur. Le Journal des Femmes a rencontré l’artiste. Confidences.

Christophe Maé : "La plus grande aventure de ma vie, c'est ma famille"

A 39 ans, Christophe Maé fait partie de ces artistes au charme incontestable. Son charisme, son humour et sa spontanéité font de lui un homme accessible et naturel. Nous l’avons rencontré à l’occasion de la sortie au cinéma de La Grande aventure de Maya l’abeille, où il double la voix de Flip, le guide de la petite abeille. Une rencontre qui donne le sourire.  

Le Journal des Femmes : Avez-vous travaillé votre voix pour doubler le personnage de Flip ?
Christophe Maé :
Pas du tout, la voix de Flip correspond réellement à ma voix parlée. Il faut dire que Flip est un peu mon alter-égo !  Lorsque j’ai appris que j’avais la chance de doubler ce personnage pour La Grande aventure de Maya l’abeille, j’ai d’abord regardé le dessin animé original. Et j’ai été tellement frappé par ma ressemblance avec Flip que j’ai cru à une blague. Il saute dans tous les sens, a un chapeau haut de forme… Tout comme moi ! C’est vraiment ma caricature et je pense que c’est justement pour cela que l’on m’a proposé ce projet.  

C’est vrai que Flip vous ressemble beaucoup…
Christophe Maé :
En tournée, lorsque je suis entouré de mes dix musiciens, je tiens à mettre en scène mon spectacle. Les gens viennent pour me voir sur scène, je dois avoir confiance en moi et personne d’autre ne peut prendre ma place. Flip fait lui aussi office de chef d’orchestre dans La Grande aventure de Maya l’abeille. Il aime faire chanter les personnages, les mises en scènes… C’est un personnage très attachant et rigolo.

Que vous évoque Maya l’abeille ?
Christophe Maé :
Maya l’abeille m’évoque mon enfance, car elle faisait partie de ma génération et j’ai grandi avec ce dessin animé. Même si cela parlait davantage aux filles  qu’aux garçons...  Plonger de nouveau dans l’univers de Maya l’abeille s’est révélé être un grand bol d’air frais pour l'adulte que je suis. J’ai pris énormément de plaisir à doubler la voix de ce personnage, cela m’a beaucoup amusé.

Quelles sont les valeurs que vous transmettez à vos enfants ?  
Christophe Maé :
La valeur qui me tient le plus à cœur est celle du respect. C’est également très important de savoir accepter les différences et de savoir rester soit même.  C’est le message que tente de faire passer La Grande aventure de Maya l'abeille. Flip tente d’inculquer différentes valeurs à Maya, à lui faire découvrir la prairie et lui faire découvrir le monde tout en la mettant en garde contre les éventuels dangers. Il s’agit-là de la vraie vie : c’est ce qui rend la morale de ce film d'animation très belle. C’est précisément toutes ces valeurs que j’essaye de faire comprendre à mes deux petits garçons (Jules, sept ans et Marcel, un an et demi, ndlr).  

Quel est votre personnage de dessin-animé préféré ?
Christophe Maé :
J’adore les dessins animés ! Rémi sans famille m’a beaucoup parlé au cours de ma jeunesse. Sinon, Le Roi Lion reste mon dessin animé préféré, incontestablement, car il est aussi incroyable que magnifique : la musique, les décors… Tout est parfait. Et surtout, il n’y a pas d’humain, seulement des animaux. C’est le dessin animé qui m’a le plus marqué. D’ailleurs, je l’ai revu récemment avec mon fils de sept ans.

Comment ont réagi vos enfants en apprenant que vous alliez doubler le personnage de Maya ?
Christophe Maé : Il se trouve que si j’ai atterri sur ce projet, c’est grâce à mon fils, Jules : j’étais plongé dans mes compositions car je travaille actuellement sur un nouvel album et lorsque l’on m’a proposé de doubler la voix d’un personnage de Maya l’abeille, nous avons décidé de regarder le dessin animé ensemble. Je lui ai alors confié que j’allais peut-être incarner le personnage de Flip et c’est lui-même qui m’a encouragé à faire ce projet. Il m’a dit, je cite «Papa, c’est trop fun». Egoïstement, je l’ai beaucoup fait pour lui.

Lisez-vous des histoires à vos enfants le soir ?
Christophe Maé :
Bien sûr ! Nous alternons (Christophe Maé et sa compagne, la danseuse Nadège Sarron, ndlr.) : un soir c’est moi qui lis les histoires, un autre c’est elle… C’est un merveilleux moment de partage. Cela nous fait du bien à tous et ce sont des véritables moments de vie en famille. D’ailleurs, depuis quelques temps, nous avons un nouveau rituel : nous allons au cinéma le mercredi après-midi, souvent pour voir des dessins animés. Je coupe mon portable et je laisse ma guitare à la maison pour me consacrer entièrement à ma famille. La dernière fois que nous y sommes allés, nous avons vu Paddington. C’était génial.  

A quel âge avez-vous commencé à butiner ?
Christophe Maé :
Assez tard… Je n’avais pas beaucoup confiance en moi lorsque j’étais jeune. J’ai dû commencer à flirter vers mes douze ou treize ans. C’est tard, non ? (rires) Aujourd’hui, les enfants commencent déjà à neuf ans ! C’est une autre génération…

Qu’est-ce qui vous fait encore plus peur que les frelons ?
Christophe Maé :
Les bourdons ! Ou sinon, les araignées… Voir une grosse araignée, cela peut me refroidir instantanément.

Qu’est-ce qui vous rend heureux ?
Christophe Maé :
Ce qui me rend heureux, c’est de voir les gens heureux autour de moi. Mes proches, mes fans… Voir tous ces personnes comblées durant mes concerts et qui repartent avec le sourire… Sentir que ces gens s’oublient, s’amusent. Et surtout parviennent à oublier leurs soucis le temps d’une soirée. Nous avons tous différents problèmes, nous vivons tous différentes galères. Alors pouvoir redonner le sourire,  voilà ce qui me rend heureux.  

Quelle est la plus grande aventure que vous ayez vécue ?
Christophe Maé :
La plus grande aventure de ma vie, c’est ma petite famille. C’est la rencontre de ma chérie… C’est réaliser que dix ans plus tard, nous sommes les parents de deux petits garçons. Une autre grande et belle  aventure, c’est celle que j’ai la chance de vivre avec mon public, depuis dix ans également. C’est une aventure très belle, car les gens qui m’apprécient sont fidèles.