Jeannette Bougrab, à l’hôpital pendant les obsèques de Charb

Inconsolable depuis que Charb est tombé sous les balles des frères Kouachi, Jeannette Bougrab, ex-ministre de Nicolas Sarkozy, n’a pas assisté aux funérailles de "l 'être cher qui l'accompagnait dans la vie".

Après la mort de Charb lors de l’attaque terroriste de Charlie Hebdo, Jeannette Bougrab, dévastée, était sortie de l’ombre et avait fait le tour des télés et la une des journaux pour évoquer son désespoir, révélant ainsi la relation qu’elle entretenait dans le plus grand secret avec le dessinateur. Des déclarations qui avaient attisé une controverse. "Nous démen­tons formel­le­ment l’en­ga­ge­ment rela­tion­nel de Charb avec Jean­nette Bougrab. La famille ne veut plus que Jean­nette Bougrab s’ex­prime au sujet de Charb dans les médias, de quelque manière que ce soit", indiquait un communiqué envoyé à l'AFP.
"Un amour profond et sincère". En réaction, Jeannette Bougrab avait publié des photos de Charb avec sa fille May adoptée en 2011 au Laos, et s’était répandue dans les colonnes de Paris Match. "Meurtrie et abattue", l'ancienne secrétaire d'Etat à la Jeunesse annonçait "tenir à la disposition de tous les vidéos et les SMS" prouvant, selon elle, la relation qu'elle entretenait depuis au moins un an avec le dessinateur. "Ses proches sont moins tolé­rants et appré­cient peu qu’un homme de gauche et une femme de droite puissent s’ai­mer", avait-elle révélé au Figaro Magazine, avant de préciser qu’elle n’assisterait pas à l’inhumation ni aux commémorations, pour ne pas "offusquer sa famille".

Mise au ban par les proches de Charb, Jeannette Bougrab avait ensuite confirmé sur son profil Facebook qu’elle renonçait à un ultime hommage au caricaturiste de son cœur et directeur de la publication: «Pour mettre un terme à toute polémique, je n’irai pas à l’enterrement de Stéphane (Charb). Nous avons vécu une belle histoire.»

Selon les informations du Parisien ce dimanche, Jeannette Bougrab, Maître des requêtes au Conseil d'Etat, qui fût à la tête de la HALDE, la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'Egalité n’aurait de toute façon pas pu être présente à Pontoise vendredi 16 janvier pour dire adieu à "son héros". La politicienne UMP d’origine algérienne était prise en charge par les médecins depuis plusieurs jours. Hospitalisée au Val-de-Grâce à Paris, elle ne serait rentrée chez elle que samedi, le lendemain des obsèques de son compagnon et aurait par ailleurs confié à un proche : "J’ai juste envie de mourir".

Lire aussi :