Davina est devenue nonne, sans Véronique

Ex-star des années 80, Davina -ou plutôt Gelek Drölkar, son nom d'ordination -, a installé, en 2006, en plein cœur du Poitou, Chökor Ling, un monastère où elle vit avec trois autres nonnes. On est loin de la sueur du fitness et des tenues fluo de l'émission qu'elle animait avec Véronique (la blonde) de 1981 à 1987.

"J'ai prononcé des voeux complets en mars pour devenir nonne de l'ordre de Gelugpa, celui du dalaï-lama, ce qui implique notamment des voeux de célibat", raconte à l'AFP celle qui porte désormais l'habit traditionnel des moines tibétains, bordeaux et jaune. L'aboutissement d'un cheminement sacerdotal entamé il y a une dizaine d'années, témoigne la sexagénaire au look androgyne dans son livre "Le Bonheur selon Bouddha", aux édition Michel Lafon.

Son goût pour la spiritualité s'enracine dans une enfance parisienne catholique, entre un père industriel et une mère égyptologue férue de pensée orientale. "Mon premier guide spirituel", sourit cette diplômée en danse classique, médecine chinoise, alcoologie et toxicologie et qui a également goûté à la psychanalyse avant d'exercer elle-même quelques années, à Paris. A 17 ans, un premier drame la marque : le suicide de son père. Des années plus tard, son fils, alors âgé d'une vingtaine d'années, meurt d'une rupture d'anévrisme.
Son désir d'une vie monastique devient une évidence. Elle s'installe à Haims, un village viennois de 230 âmes, au centre d'un parc de 2 hectares où trône un stupa et un monument dédié à des reliques sacrées. La maison, qui regorge de symboles bouddhistes et de références au Tibet, abrite un temple où flotte une subtile odeur d'encens. Le quotidien est ascétique, entre prières, travaux divers et étude des textes. Une décision qui lui a fait perdre "beaucoup d'amis". Pourtant, "ce n'est pas un choix triste!", se défend Davina, qui voit dans la spiritualité "le fil conducteur de (sa) vie".