Souvenez-vous de Jacques Chirac : origines, femmes, tombe...

Né le 29 novembre 1932 et mort le 26 septembre 2019 à Paris, Jacques Chirac a consacré sa vie à la politique. Tour à tour député de Corrèze, maire de Paris, ministre et Premier ministre, il a très tôt cotoyé les plus hautes sphères de l'Etat pour enfin devenir président de la République française de 1995 à 2007. Mais au-delà de l'homme politique, on retient aussi une personnalité qui n'était pas banale...

Jacques et Bernadette : les secrets d'un mariage qui a duré jusqu'à ce que la mort les sépare

Unis en 1956, malgré la désapprobation de la famille Chodron de Courcel (qui espérait pour Bernadette un gendre plus noble), et malgré de nombreux orages, le couple Chirac n'a jamais divorcé. En 2012, Bernadette confiait à Télé-star sa vision d'un mariage qui dure : "J'appartiens à une génération où divorcer était inadmissible. Aujourd'hui, le monde a tellement changé, les femmes travaillent, ce qui leur a donné une indépendance formidable... y compris vis-à-vis des hommes". Elle livre d'ailleurs le secret de longévité de son couple. "Tous les matins, mon mari me dit : 'Vous avez une chance formidable de m'avoir épousé'. Et tant qu'il continue à le faire je suis heureuse car cela veut dire qu'il a le moral". Quelle sagesse...

Qui sont les filles de Jacques Chirac ?

Jacques Chirac a eu deux filles avec sa femme Bernadette : Laurence et Claude, puis une fille adoptive, Anh-Dao Traxel. La mort de sa fille Laurence, malade d'anorexie, a été un des grands drames de sa vie. Claude a elle été très présente auprès de son père, travaillant directement avec lui. Enfin, Anh-Dao a eu une relation douce-amère et a reproché aux époux de ne pas l'avoir véritablement intégrée à la famille.

Vie amoureuse : qui étaient les maîtresses de Jacques Chirac ?

Tactile, gourmand, un brin dandy, Jacques Chirac a toujours apprécié la compagnie des femmes...,  Cultivant l'art du baisemain et du compliment, l'ex-chef d'Etat s'est transformé au fil des ans en séducteur. Connu pour son goût pour la gent féminine, l'homme de pouvoir aurait-il parfois dépassé les règles de bienséance ? C'est ce que sous-entend Jean-Claude Laumond, son chauffeur pendant près de trois décennies, dans son livre "25 ans Avec Lui". "Chirac a eu, jusqu'à l'écœurement, les militantes du parti, les secrétaires de l'organisation, toutes celles avec lesquelles il passait cinq minutes [...] redescendant l'œil vif et les chaussettes tirebouchonnées", écrit-il. Et Bernadette Chirac dans tout cela ? Maternelle et bienveillante, elle ne s'est pas mêlée des aventures extra-conjugales de son mari. Mais cela ne l'a pas empêchée de voir rouge quelques fois... quitte à sermonner son époux en public.

Où Jacques Chirac est-il enterré ?

C'est au Cimetière du Montparnasse, situé Boulevard Edgar Quinet, dans le 14e arrondissement de Paris, que repose Jacques Chirac, auprès de pas moins de 320 vedettes : Serge Gainsbourg, Guy de Maupassant, Charles Baudelaire, Marguerite Duras, Eugène Carrière, Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir, Philippe Noiret, George Wolinski, Mireille Darc... y sont enterrés. Inhumé le 29 septembre 2019, le mari de Bernadette Chirac repose auprès de leur fille aînée Laurence (décédée en 2016), sous une sépulture grise, sobre. La pierre tombale, en marbre clair et "surmontée d'une stèle couronnée d'une croix", est plutôt sobre et aucune épitaphe ni ornement n'y figurent. Seul son nom et deux dates sont inscrites sur la pierre. Les badauds et les admirateurs de l'homme politique y déposent régulièrement fleurs et pommes, en référence à la phrase de la campagne présidentielle de 1995 devenue culte "Mangez des pommes". Une marque d'affection qui prouve là encore la popularité immense de Jacques Chirac auprès des Français. 

Quand et comment Jacques Chirac est-il mort ?

Jacques Chirac est décédé le 26 septembre 2019 à 86 ans à son domicile parisien de la rue de Tournon, avait annoncé son gendre Frédéric Salat-Barroux, époux de Claude Chirac. "Le président Jacques Chirac s'est éteint ce matin au milieu des siens. Paisiblement", a-t-il déclaré.  Les ultimes années de la vie de l'ex-président de la République ont été ardues. En septembre 2016, il avait été hospitalisé à la Pitié-Salpêtrière pour une infection pulmonaire. En mars 2019, quelques mois avant sa mort, Le Monde avait informé sur l'état de santé de Jacques Chirac dans un papier intitulé "Jean-Louis Debré et Jacques Chirac, amis pour la vie". Jean-Louis Debré, fidèle compère de l'ancien président de la République, lui rendait visite régulièrement et le décrivait comme extrêmement affaibli. "Je ne sais pas s'il me reconnaît, j'en ressors moralement épuisé, ça me fait mal de le voir comme ça, mais j'ai la faiblesse de penser que ma présence lui fait du bien ", admettait l'ancien ministre. D'après ses confidences, Jacques Chirac restait inerte et silencieux dans son fauteuil et le dialogue devenait "impossible". Il y a quelques mois, les deux amis avaient visionné un documentaire consacré à George Pomipdou, où l'époux de Bernadette Chirac apparaissait. Jean-Louis Debré lui avait alors lancé : "Qu'est-ce que vous étiez beau !". Une déclaration suivie d'une réaction inquiétante de l'ancien président de la République. "Il m'a regardé sans comprendre, j'ai réalisé qu'il ne s'était pas reconnu ", expliquait son ami. 

Comment Jacques Chirac a-t-il vécu ses dernières années ?

L'état de santé de Jacques Chirac s'était dégradé au fil des années et des épreuves douloureuses de la vie. Après un AVC en 2005, l'époux de Bernadette Chirac était à nouveau frappé par le destin, plus violemment encore, en avril 2016 : sa fille Laurence venait de décéder à 58 ans, des suites d'un malaise cardiaque. Un terrible coup du sort qui l'avait fragilisé. Dans son livre "Bernadette Chirac, les secrets d'une conquête", Erwan L'Eléouet raconte la réaction de l'ancien président de la République à la mort de sa fille. À l'époque, Jacques Chirac, octogénaire déjà affaibli, "pour qui le réel est une notion de plus en plus floue", était alors confronté à un choc émotionnel. "Jacques est conduit dans son appartement (celui de sa fille). Il la fixe du regard. De grosses larmes viennent inonder ses yeux sombres et perdus dans le vague. Sa douleur est intense", lit-on. Jacqueline Habert, la mère du premier mari de Claude Chirac, explique : "Il aimait sa fille. Bien que malade, il a réalisé qu'elle était morte. Il n'aurait pas eu un tel chagrin s'il n'avait pas compris qu'il avait perdu un être cher."