Miss America 2015, un sacré numéro
Pour la troisième année consécutive, c'est la représentante de l'Etat de New York qui a remporté la couronne de Miss América. Blondeur hollywoodienne, bouche immense et grimaces dignes des actrices de sitcoms, Kira Kazantsev est la 63e reine de beauté de l'Oncle Sam. Photos et portrait.
Elle porte un nom qu'on aurait bien vu au générique de James Bond et impose un physique d'espionne russe. Parmi les 53 princesses qui rivalisaient d'élégance et de répartie, c'est donc cette bombe au regard acier, à la silhouette sportive et au visage volontaire qui s'est emparée du diadème de diamants.
Corps musclé, brushing West Coast, sourire ultra-bright et mimiques à la pelle, Kira Kazantsev, 22 ans, a remporté, le 14 septembre, à Atlantic City (New Jersey), le titre de Miss Amérique et la bourse d'études de 50 000 dollars qui l'accompagne.
Cette belle plante qui a grandi en Californie succède à son exact opposé, la sulfureuse brune Nina Davuluri, première élue d'origine indienne, dont le sacre avait suscité propos racistes et polémique.
Une tête bien faite et bien pleine
Courbes affriolantes, démarche assurée et joli brin de voix, Kira Kazantsev, sirène de Manhattan, a passé haut la main l'épreuve du bikini rose bonbon, puis envoûté l'assistance avec la chanson Happy de Pharrell Williams, assise par terre, battant la mesure sur un gobelet en plastique rouge. Dans le sprint final, notre érudite a éclipsé ses concurrentes en explicitant ses ambitions politiques et ses choix de carrière. Jadis victime de violences conjugales, cette apprentie juriste souhaite obtenir un doctorat en droit et une maîtrise en management afin de devenir avocate spécialisée dans la défense des femmes battues. Elle rêve aussi d'une carrière diplomatique internationale, selon le Comité.
Tandis que ses rivales vantaient à la presse les bienfaits d'un régime alimentaire équilibré, leur amour des fleurs ou des animaux, notre lauréate a expliqué qu'elle serait ambassadrice d'un réseau d'hôpitaux pour enfants et porte-parole pour l'éducation lors d'une visite à Washington. Kira Kazantsev a également souhaité que les sénatrices américaines, et leurs homologues masculins, s'attaquent au problème des abus sexuels dans l'armée.
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Miss America, la mascotte du campus
Télévisé depuis 1954, mais tombé en désuétude et en mal d'audience face à la concurrence de Miss USA, ce concours ; à l'inverse des autres élections, se présente comme une compétition scolaire, et les prix, tant pour la gagnante que pour ses dauphines, sont des bourses d'études dans un établissement de leur choix.
Le jury évalue les prétendantes au titre selon plusieurs critères :
L'entretien privé porte sur un panel de sujets allant de choses sérieuses comme les questions sociales à des thèmes plus légers. Les points sont attribués en fonction de "l'expression orale, du langage, de la politesse, de l'articulation et de la confiance en soi".
L'épreuve dite du "Talent" fait découvrir une aptitude particulière, souvent un don pour la danse, le chant ou la pratique d'un instrument de musique. Cependant, certaines surdouées n'hésitent pas à faire des démonstrations de jonglerie, de ventriloquie ou de peinture.
"Style de vie et démarche en maillot de bain" est la partie croustillante de la cérémonie pendant laquelle la candidate, vêtue d'un deux-pièces et d'escarpins, évolue sur un podium. Sont jugés pendant cette épreuve "l'équilibre, la santé physique et la posture générale de la personne". Son pendant glamour est le défilé en "tenue de soirée" lors duquel la concurrente est notée à l'aune de "son allure, sa prestance et sa distinction".
Enfin, la miss en robe longue subit une tripotée de questions de culture générale auxquelles elle doit répondre sans préparation et exprimer une opinion personnelle..., mais pas trop. Félicitations Kira Kazantsev !
