Soldes été 2024 : quel calendrier ? Dates, durée, conseils

Ils reviennent chaque saison pour notre plus grand plaisir. Les soldes d'hiver et d'été sont l'occasion de shopper des vêtements stylés à petits prix. Dates, calendrier, astuces et informations... Ne ratez rien !

Soldes été 2024 : quel calendrier ? Dates, durée, conseils
© Apaydin Alain/ABACA

C'est la période que toutes les modeuses attendent avec impatience : les soldes. L'occasion d'acheter les vêtements qui nous ont fait de l'œil toute la saison. Une robe imprimée, un tailleur coloré, une paire de baskets blanches ou des mules cosy à petits prix en surfant sur les soldes de La Redoute, de Kiabi, de Damart ou encore de Birkenstock, Amazon et Zalando. Mais au fait, c'est quoi exactement, les soldes ? Quelle est leur histoire ? Leur durée ? Et les prochaines dates à ne pas louper ?

Quelles dates pour les soldes en 2024 et 2025 ?

En France, les soldes sont encadrés par une législation stricte : leurs dates de début, le deuxième mercredi de janvier et le dernier mercredi de juin, et leur durée (quatre semaines) sont fixées par le gouvernement. Des circonstances exceptionnelles, comme l'épidémie de coronavirus, peuvent chambouler ce calendrier bien établi. Néanmoins, sauf arrêté gouvernemental, les prochaines périodes de soldes devraient avoir lieu à ces dates :

  • Soldes d'été 2024 : du mercredi 26 juin au mardi 23 juillet 2024.
  • Soldes d'hiver 2025 : du mercredi 8 janvier au mardi 4 février 2025.
  • Soldes d'été 2025 : du mercredi 25 juin au mardi 22 juillet 2025.

Quelle est la durée des soldes ?

La durée des soldes est fixée à quatre semaines par l'arrêté du 27 mai 2019 et n'a pas vocation a être allongée sauf cas exceptionnel. Les soldes d'été 2023 ont ainsi été allongés d'une semaine après les émeutes causées par la mort de Nahel, tué par un policier à Nanterre le 27 juin 2023. Les soldes d'hiver 2021 avaient également été étendus de plus de deux semaines afin de permettre aux commerçant-e-s dont les magasins jugés non essentiels avaient été fermés pendant l'automne, d'écouler leurs stocks. Par ailleurs, chaque saison avant les soldes, les marques qui le désirent organisent ce qu'elles appellent des ventes privées.

Qu'est-ce que c'est, les ventes privées ?

Généralement organisées quelques semaines avant les soldes officiels, les ventes privées permettent aux client-e-s de s'offrir des vêtements à prix remisés sans craindre la rupture de stock. Parfois aussi intéressantes que la première démarque des soldes, ces ventes privées sont la plupart du temps réservées aux fidèles de la marque. Signalées par des pastilles sur les étiquettes des vêtements en boutique ou figurant dans une rubrique spéciale sur le site Internet, elles sont l'occasion de vraies bonnes affaires.

Quelles astuces pour réussir les soldes ?

Ce qui est génial avec les soldes, c'est la possibilité de s'offrir (et d'offrir) les vêtements de la saison à prix barré. Quelques conseils pour shopper efficacement.

Connaître ses besoins pour éviter les achats impulsifs

Il faut, en premier, déterminer ce dont on a besoin. Parce que les vêtements achetés sur un coup de tête à cause de leur prix riquiqui, les placards en débordent. Surtout, ce mode de consommation induit une surproduction qui n'est pas sans conséquences pour la planète. Selon les chiffres du ministère de la transition écologique, 600 000 tonnes de textile sont mises sur le marché chaque année en France, soit près de 10 kilos par habitant et par an. C'est énorme ! Alors, autant essayer de limiter les achats impulsifs et de se concentrer sur les pièces qui nous font vraiment envie.

Toujours essayer les vêtements

C'est l'écueil classique. Les soldes ont enfin débuté, on a 30 minutes montre en main pour dégoter de bonnes affaires et... La queue aux cabines d'essayage est infinie. La tentation de s'offrir cette petite robe à fleurs à -50 % sans voir comment elle tombe sur nous est forte, mais il faut résister. Parce que devoir revenir en magasin pour l'échanger fait partie des pires corvées qui peuvent nous incomber. Le risque : garder cette pièce et ne jamais la porter. Ou comment transformer les bonnes affaires en gouffre financier. Conclusion, pendant les soldes, on prend toujours le temps d'essayer.

Aller fouiner dans les magasins multimarques indépendants

Et si, pour une fois, vous délaissiez les grandes enseignes pour aller faire un tour dans les magasins multimarques indépendants ? Fermés à de nombreuses reprises ces derniers mois, ils ont besoin du soutien des consommateurs pour continuer à exister. Surtout qu'ils présentent des avantages dont les boutiques de fast fashion ne disposent pas : une large sélection de marques pointues, des employé-e-s habitué-e-s à conseiller les client-e-s, des pièces singulières qu'on ne croisera pas à chaque coin de rue. À Paris, rendez-vous chez Les boudeuses, Biba ou The Frankie Shop, à Lille, cap sur Série Noire, à Saint-Jean-de-Luz, passez au Vestiaire, à Arcachon et Bordeaux, direction Pia Pia... Vous êtes sûr-e-s d'y trouver votre bonheur. 

Y a-t-il de fausses réductions pendant les soldes ?

Pour l'application gratuite Eden by France Vérif, qui s'est donnée pour mission de "transformer n'importe quel consommateur en meilleur acheteur", 47 % des promotions sont fausses pendant la période des soldes. Des réductions trompeuses qui prennent plusieurs formes : elles peuvent émaner de sites frauduleux, qui copient exactement de grands acteurs du e-commerce, à l'exception de la première page du site, présentant une réduction plus importante que celle du site authentique. Résultat, le produit commandé et payé n'arrivera jamais jusqu'à l'acheteur-euse. Pire, les données bancaires de cellui-ci peuvent être piratées. "La durée de vie moyenne d'un site frauduleux est de 12 jours", prévient Laurent Amar, co-fondateur de l'application.

Les sites légitimes peuvent de leur côté, d'après Laurent Amar, mentir sur les promotions : "On sait bien que les sites marchands n'ont pas un prix de vente unique pour un produit, mais plusieurs". Le co-fondateur d'Eden by France Vérif explique :"En fonction de votre profil marketing [une femme entre 18-35 ans, par exemple], un prix et une promotion s'afficheront". Un homme entre 35 et 50 ans aura droit, lui, à un prix et une réduction différents. Les premières victimes de ces réductions trompeuses ? Les jeunes, qui achètent beaucoup sur Internet, et les seniors, moins habitué-e-s au web. Verdict : il faut continuer à être particulièrement vigilant.e et ne pas hésiter à utiliser des outils dédiés pour démêler le vrai du faux.

Quelle est l'origine et l'histoire des soldes ?

C'est à Paris, dans les années 1830, que les soldes voient le jour. À l'origine, Simon Mannoury, un Normand qui ouvre un magasin d'étoffes et de confection dans le VIIème arrondissement de la capitale. Nommée Au Petit Saint Thomas, cette boutique est un lieu d'expérimentation pour l'entrepreneur, qui affiche les prix de ses produits, invite les clients à déambuler entre les rayons et instaure la vente par correspondance, autant de pratiques peu répandues à cette époque. Comme il rencontre le succès, il agrandit son catalogue de vente pour proposer toujours plus de références aux consommateur-rice-s, mais finit par se retrouver à la fin de chaque saison avec un sacré lot d'invendus sur les bras. Ce qui n'arrange pas ses affaires, puisqu'il souhaite renouveler l'offre de son échoppe fréquemment. La solution qu'il trouve pour faire place nette à chaque début de saison ? Brader les pièces de la précédente juste avant d'installer la nouvelle collection. Une véritable réussite pour Simon Mannoury, qui vient d'inventer les soldes. Rapidement imité par les concurrent-e-s du commerçant, le concept se popularise au cours du XXème siècle avec l'essor de la société de consommation, les grands magasins, les enseignes et désormais, Internet.

Pourquoi y a-t-il débat sur la période des soldes ?

Depuis plusieurs années, le modèle des soldes est remis en cause. Et pour cause : si les soldes ne représentent en tout que huit semaines par an, les marques peuvent proposer leurs collections à prix réduits à différentes occasions tout au long de l'année. Le seul impératif : ne pas utiliser le mot "soldes" dans leur communication. Elles parlent alors de "Journées privilèges", "Offres exceptionnelles", "Ventes privées" ou bien de "Black Friday", de "Cyber Monday" et de "Boxing Day". De quoi encourager les consommateur-rice-s à attendre l'une de ces nombreuses périodes de promotions pour acheter les vêtements qui leur font de l'œil. D'ailleurs en France, selon Kantar Worldpanel, 47 % des vêtements, chaussures, sacs et linges de maison est acheté pendant les périodes de prix cassés.

Ces différentes semaines de remises sont aussi un excellent moyen pour les enseignes de provoquer l'acte d'achat. C'est sûr qu'avec 50 % de réduction, n'importe quelle jupe Zara devient 1 000 fois plus flatteuse ! Le seul hic, c'est que si les marques jouent avec ce système de remises pour favoriser la consommation, cela signifie qu'elles ont intégré ce modèle de vente à leur business plan. Et donc, que pendant les périodes sans réductions, elles vendent des produits à des prix bien plus élevés que ce qu'ils devraient être. Autre limite induite par ces remises en cascade : elles encouragent les marques à proposer de plus en plus de produits, de collections et donc à tendre vers une surproduction. Ce qui n'est évidemment pas bon pour la planète, dont les ressources sont utilisées de façon intensive par la mode, considérée comme l'une des industries les plus polluantes de la planète.

C'est donc tout le système des promotions qui est pointé du doigt. Dans une lettre ouverte publiée le 12 mai 2021 sur le site spécialisé Business of Fashion, de grandes maisons internationales comme Marine Serre, Thom Browne ou encore Dries Van Noten (qui porte le projet), réclamaient un décalage des saisons abordé précédemment en 2016. Ce dernier mènerait notamment à la disparition du Black friday qui "érode la rentabilité". En France, l'opération de relance post-confinement 2020 initiée par des grands groupes et nommée "French days" fait polémique, jugée agressive pour les plus petits commerces.

Quelles alternatives aux soldes ?

Les détracteur-rice-s des soldes, remises et rabais offrent plusieurs alternatives à ce modèle aujourd'hui à bout de souffle. Parmi celles-ci, proposer un vestiaire restreint de basiques immuables accompagné d'une série de pièces qui répondent plus spécifiquement aux tendances de la saison, comme le fait très justement Maison Standards.

Autre possibilité : produire en petites quantités uniquement et renouveler le stock une fois qu'il est épuisé, comme le propose Les Récupérables. Balzac Paris applique un principe différent. En fin de saison, les invendus ne sont pas soldés. Ils seront proposés à prix réduit un an plus tard, en même temps que la collection de l'année en cours. 

Enfin, et cette technique fait de plus en plus d'adeptes : créer à la commande. C'est le parti pris de MaisonCléo ou encore Réuni, qui proposent régulièrement de nouveaux modèles dont la production ne démarre qu'une fois que des clients les ont achetés. Pour l'instant, cette façon de confectionner à la demande séduit surtout les marques digitales qui peuvent être agiles en termes de production, mais ce système pourrait bien faire des émules !