Judith Milgrom : rencontre avec la créatrice de Maje Elle tisse sa bonne étoile

 A 16 ans, elle est petite main dans le textile, puis rejoint sa sœur, Evelyne Chetrite, qui vend des vêtements en gros dans le Sentier. A partir des années 80, les deux frangines travaillent ensemble sous l'étiquette Sandro. En 2000, la cadette, éprise de liberté, lance sa propre griffe. D'abord ethnique, puis citadine chic.
Maje est une enseigne destinée aux femmes actives et branchées. Son dressing, éclectique, esquisse un subtil écart entre le luxe, la modernité et le décalé assumé, en misant sur de vraies pièces et des détails pointus. L'esprit Maje, c'est une garde-robe à la fois sobre et audacieuse. Des prix plus élevés que ceux du mass market, mais qui restent accessibles.
Rapidement, le succès est au rendez-vous. Judith ouvre sa première boutique rue du Four, à Paris. Les trentenaires se ruent sur ses blouses preppy, ses robes-pull, ses trenchs sexy, ses caracos lingerie et ses vestes d'officier.

Une histoire au cœur... des tendances

L'engagement de Judith Milgrom dépasse la fashion sphère. Elle soutient activement l'association "Mécénat Chirurgie cardiaque", qui récolte des fonds pour venir en aide aux enfants atteints de malformations et n'hésite pas à associer son sigle à des campagnes musclées.