Styliste mode, un métier de rêve comme les autres

"Se mettre dans la peau d'une marque, c'est le b.a.-ba du métier de styliste." Olivier Mulin sait de quoi il parle. Il est lui-même styliste de mode pour la presse et les grandes marques. Publicités, shootings de magazines, ou collaborations avec Paul & Joe... Voilà de quoi sont faites ses journées de boulot. Son rôle ? Créer un univers autour d'un vêtement pour donner envie aux femmes de se le procurer. Et pour ça, il est amené à travailler avec différents milieux. C'est justement cet aspect qui le ravit le plus. Il lui arrive même de prêter son talent à des groupes de rock. On est bien loin du métier ennuyeux, assis derrière un bureau toute la journée en épluchant des statistiques. Même si l'idée d'être styliste mode titille l'imagination de beaucoup, ce n'est pas la même chose quand on y est. Olivier Mulin compare même sa profession à celle de vétérinaire. Pour lui, le rêve a laissé place au train-train. "A un moment donné on passe derrière le rideau, et en coulisse les paillettes brillent moins." Côtoyer la haute couture, les mannequins et les marques de luxe tous les jours s'apparente à une partie de plaisir, mais il ne faut pas oublier que c'est "un vrai travail". Passionnant, certes. Mais un métier quand même. Avec son lot de stress, de sérieux et d'attentes. Et puis à force, les robes de princesse et les accessoires étincelants impressionnent moins, comme le confirme le professionnel. "On n'est plus tout le temps en train de s'extasier. Même si on s'extasie quand même beaucoup..."