Alexis Mabille pour Monoprix : interview d'un créateur qui rend le luxe accessible

Monoprix a demandé à cinq créateurs d'imaginer une petite robe noire pour les fêtes de fin d'année. Alexis Mabille a créé un modèle sexy, dont il nous parle avec bonne humeur.

Alexis Mabille pour Monoprix : interview d'un créateur qui rend le luxe accessible
© Laurent Attias / SdP Monoprix

JournalDesFemmes.com : Vous faites partie des cinq créateurs invités à revisiter la petite robe noire pour Monoprix. Que représente cette pièce pour vous ?

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Alexis Mabille a créé une robe pour Monoprix © Laurent Attias

Alexis Mabille : La robe noire constitue la base de la garde-robe de toute femme. Elle est devenue un basique sans-faute pour celles qui bougent beaucoup, qui ne veulent pas forcément se poser de question. Elle est pratique ! Avec une veste, vous êtes parée pour travailler. Sans, vous pouvez aller boire un verre et elle est facile à accessoiriser pour un dîner. C'est un peu le doudou d'une fille, l'incontournable !

Pourquoi avez-vous accepté de travailler avec Monoprix ?
Cette collaboration rend ma marque accessible à des gens qui n'en ont pas les moyens habituellement. Ce n'est pas forcément le même savoir-faire, ni la même fabrication, mais Monoprix est une enseigne avec une très jolie image de marque. Son prêt-à-porter a toujours été de bonne qualité. Moi-même, j'achète très souvent chez l'homme ! Et ça prouve aux gens que la "distribution" est aussi capable de choses créatives.

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La robe d'Alexis Mabille sera disponible à partir du 27 novembre chez Monoprix, pour 90 euros © SdP Monoprix

Est-ce important pour vous que le monde du luxe se rende accessible au plus grand nombre ?
Offrir du luxe au public en "one shot" est un concept intéressant. Les clients sont séduits par le côté exclusif et le fait qu'ils ne trouveront pas la robe trois mois plus tard. Mais on ne peut pas le faire en permanence, autrement on se retrouve au même niveau qu'H&M ou Zara. On tombe alors dans une autre politique de création et d'industrialisation. Le monde du luxe doit rester luxueux grâce à une meilleure qualité de tissus, des fabrications françaises ou européennes, etc. Il faut justifier que nous ne sommes pas qu'un nom, qu'une marge, que du décor et beaucoup de bruit autour. Il est important que chacun garde sa position et de temps en temps, injecter, comme ça, un petit plaisir.

Un petit plaisir... Tel était votre objectif en imaginant cette robe noire ?
J'ai voulu créer une pièce hyper sexy, près du corps. Pour ça, j'ai utilisé un jersey assez gainant. C'est une robe féminine, qui met la personne qui la porte en beauté. Le décolleté est plutôt ouvert, avec un nœud en velours qui soutient la poitrine.

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Le noeud, signature du créateur © SdP Monoprix

Pourquoi ce fameux nœud est-il aussi présent dans votre travail ?
J'ai commencé en faisant du mixte et le nœud papillon a été le premier accessoire que j'ai lancé en tant que tel. À l'époque, il était super ringard en France et ça a fait un buzz énorme, sans qu'on s'y attende vraiment. Une vraie folie, on en a vendu des quantités astronomiques ! Il est devenu un code très fort de la marque. Chanel a son camélia, nous avons notre nœud. Les gens nous connaissent pour ça. L'intégrer à ma robe pour Monoprix était donc une évidence.

Quel est le pire fashion faux-pas qu'une femme puisse commettre ?
Il y en a plein, mais, parfois, le résultat s'avère joli ! Je trouve intéressant que les gens aient leur propre personnalité et qu'ils n'entrent pas forcément dans les codes. Le pire, c'est de ne pas assumer sa personnalité... ou quelqu'un qui porte des talons sans savoir marcher avec (rires) ! Mais s'il fallait un seul fashion faux-pas, ce serait le soutien-gorge passé à la machine 15 fois et devenu gris. Et autant vous dire que lors des essayages, on en voit beaucoup (rires) !

Les petites robes noires d'Alexis Mabille, de Giles Deacon, de Yiqing Yin, d'Hussein Chalayan et d'Anne-Valérie Hash seront disponibles à partir du 27 novembre dans les boutiques Monoprix. Elles seront également en exclusivité chez Colette du 20 au 27 novembre.
Prix : 90 euros
Site : www.monoprix.com