Fashion week Paris : Greenpeace VS Chanel : le fashion duel

L'association de protection de l'environnement, célèbre pour ses opérations coup de poing, met les maisons de couture au défi. L'objectif ? Prouver la transparence ou l'opacité des politiques environnementales des marques couture, telles que Chanel ou Hermès.

Greenpeace s'est mis à l'heure de la fashion week le matin du mardi 5 mars. "Chanel, dépolluez la mode !", "Clean up fashion !", "Chanel Toxic ?" sont les slogans percutants que l'on pouvait lire sur le somptueux parvis du Grand Palais où les célébrités et les fashionistas emmitouflés dans leur fourrure se bousculaient pour le défilé prêt-à-porter automne-hiver 2013-2014. Cette action s'inscrit dans un large programme : le Fashion Duel, lancé le 7 février. L'association a classé de "bon" à "zéro de conduite" la transparence de politique des grandes maisons de mode à partir de trois critères : l'achat du cuir, l'achat de pâte à papier et la production textile. Le classement ne compte malheureusement qu'un seul bon élève. La griffe Valentino s'est en effet engagée à une politique "Zéro déforestation" et "Zéro rejet". Dans les "insuffisants", on retrouve Dior, Louis Vuitton ou Versace. Les cancres sont nombreux autour de Chanel : Hermès, Prada, Dolce & Gabbana ont tout simplement rendu copie blanche en ne répondant pas aux questions de GreenPeace. Selon Jérôme Frignet, chargé de campagne Forêts pour Greenpeace France, ces maisons devraient "adopter la plus fashion des attitudes avec des chaînes d'approvisionnement et de fabrication respectueuses de l'environnement, qui ne polluent pas les eaux, et ne détruisent pas les forêts tropicales". Alors que le vert est LA couleur mode de l'année (élue par Pantone), la mode semble la bouder un brin lorsqu'il s'agit de l'environnement.

 Voir la vidéo de l'action de Greenpeace à la fashion week

"Fashion week Paris : Greenpeace provoque Chanel"