Jovanka Sopalovic pour Aubade : interview du mannequin des leçons de séduction "Les campagnes lingerie se font en studio donc je me sens protégée."

Pendant cinq ans, Jovanka Sopalovic a incarné le fantasme absolu des hommes en donnant des leçons de séduction pour une célèbre marque de lingerie. Elle nous parle de sa carrière de mannequin corps, de son expérience et de ses projets...

Comment êtes-vous devenue mannequin corps ?
C'est vraiment un hasard. J'ai quitté mon Autriche natale à 18 ans, après le bac, pour suivre des études de modélisme à Esmod Paris. En troisième année, j'ai suivi une spécialisation lingerie-maille. Comme nous organisions des défilés avec d'autres étudiants, j'ai fait mes premiers pas de mannequin de cette manière. Je me suis constitué un petit book avec les photos faites par mes amis. Et en attendant de trouver du boulot après mon diplôme, je me suis lancée. J'avais 22 ans et j'ai donc commencé assez tard dans la profession.

Vos débuts dans ce milieu réputé assez fermé ont été difficiles ?
Pas du tout. J'ai eu la chance de décrocher très rapidement une campagne mondiale pour une grande marque de cosmétique. Immédiatement lancée, j'ai pu éviter la galère des petits boulots et les contrats peu rémunérés. Je suis vite devenue une référence et les demandes se sont multipliées. Ce qui m'a beaucoup facilité la vie mais aussi vite cataloguée dans un genre bien précis, comme on le fait souvent en France.

jovanka est venue au mannequinat un peu par hasard.
Jovanka est venue au mannequinat un peu par hasard. © Aurélia German, photographe

Comment se passe une séance-photo ?
Pour une campagne, il faut souvent compter 8 heures minimum et on peut aller jusqu'à deux jours. Beaucoup de pubs sont shootées à Paris mais je suis amenée aussi à voyager. J'aime bien les campagnes lingerie car elles se font en studio donc je me sens assez protégée. Mais les séances photos sont moins glamour que ce que le résultat final laisse présager. Il y a souvent beaucoup de monde autour et entre ceux qui se rincent l'œil et les envieux, il est parfois vraiment difficile de se concentrer.

Quel est le meilleur souvenir de votre carrière ?
A mes débuts, j'ai fait un peu de modélisme en free lance chez Madame Grès. Je suis très fière car trois des modèles sur lesquels j'ai travaillé ont été présentés lors d'un défilé au Louvres. Ensuite je suis devenue mannequin cabine pour eux et de nombreuses tenues ont été conçues sur moi. J'ai donc pu suivre toutes les facettes d'une collection.

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