Issey Miyake, place au mystère

Issey Miyake, prêt-à-porter printemps-été 2011 © Frédérique Dumoulin

Un fantôme se cache dans la garde-robe chez Issey Miyake... "Sans que personne ne le remarque, il se faufile et prend possession de l'esprit des vêtements avec lequel il ne fait plus qu'un", explique la maison japonaise. Le styliste Dai Fujiwara donne le ton d'entrée : "Phénomènes inconnus, mouvements spectraux, illusion des sens : le fantôme du vêtement se joue de nous" à l'été 2011. Dans la brume du Palais de Tokyo à Paris, apparaissent alors quelques premières silhouettes blanches agrémentées d'éléments en cuir noir froissé que l'on peut zipper ou dézipper à volonté, pour créer de nouvelles formes. Suivront des pièces colorées - robes et vestes longues déclinées en rouge, jaune et turquoise - qui, lorsqu'on les superpose, créent des effets moirés. Une simple petite robe de soie chatoyante sort de l'ombre : d'un côté, la pureté, de l'autre, la malice, avant une autre série et quelques tuniques couleur paille, modulables grâce à un jeu de boutonnage au col et de lien à la taille. Les motifs de rafia déformés donnent l'illusion d'un effet de texture. Une note de couleur et quelques imprimés réapparaîtront avant que le ton change et ne s'atténue dans les variations de noir et de gris...
Esprit créateur, es-tu là ?

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