Fashion week Paris : défilé sculptural chez Balenciaga automne-hiver 2013-2014

Balenciaga était peut-être le défilé le plus attendu de cette fashion week parisienne avec une première collection signée Alexander Wang. Verdict ?

Fashion week Paris : défilé sculptural chez Balenciaga automne-hiver 2013-2014
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Les modeuses attendaient le défilé Balenciaga avec impatience. Et pour cause, Nicolas Ghesquière, créateur adulé et confirmé, a quitté la maison de couture la saison dernière. C'est Alexander Wang qui a été choisi pour le remplacer. Un choix aussi logique que stratégique puisque le jeune New-Yorkais est l'une des espoirs montants de la mode et il est particulièrement bien placé pour séduire un marché asiatique de plus en plus présent. Pour son baptême du feu dans cette fashion week parisienne, le styliste a réussi à convaincre. Pas de couleur, ni d'originalité ostentatoire. Alexander Wang signe une collection automne-hiver 2013-2014 épurée, chic, élégante et sculpturale. Le créateur joue sur les courbes et les volumes comme un architecte du vêtement. Tout juste s'autorise-t-il quelques touches argentées dans des boucles et une ceinture noeud. Les premiers modèles affichent une coupe impeccable jouant sur les lignes pour dessiner une silhouette à l'élégante simplicité. Revenir à l'essentiel pour mieux le sublimer semble être le credo du jeune styliste. Alors, il drape, il découpe, il superpose pour faire par exemple d'une simple chemise blanche, basique par excellence, un exercice de style. Tout est épuré pour mieux mettre en valeur le vêtement. 

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Défilé Balenciaga prêt-à-porter automne-hiver 2013-2014 © Imaxtree.com

Mais Alexander Wang n'oublie pas non plus celle qui le porte sublimant son corps dans les détails qui font toute la différence. Le dos se dévoile en se dénudant subtilement, révélant ainsi toute la beauté du travail des modèles. Les doublures dévoilent un imprimé pour mieux préparer les spectateurs aux motifs qui succèdent à l'efficace duo noir et blanc. Alexander Wang s'autorise alors à jouer avec les gris qui viennent marbrer manteaux et robes. Le créateur s'amuse aussi avec le tissu enduit et craquelé comme une terre brûlée, revenant ainsi à un style très minéral. Les fourrures qui s'imposaient en détails au début reviennent plus massives ensuite, peut-être aussi moins subtiles. Le styliste les associe à des pantalons d'une dentelle réinventée dévoilant légèrement la peau.
Pour un coup d'essai, c'est donc un coup de maître. Alexander Wang réussit le pari de concilier la tradition d'une élégance à la française et l'avant-gardisme d'une nouvelle génération. On applaudit.

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