Fashion week Paris : défilé délicat chez Carven prêt-à-porter automne-hiver 2013-2014

Le défilé Carven a eu lieu le jeudi 28 février au Grand Palais à l'occasion de la fashion week parisienne. Guillaume Henry a présenté une mode douce et des coupes fines pour un style riche en influences.

Fashion week Paris : défilé délicat chez Carven prêt-à-porter automne-hiver 2013-2014
© Imaxtree.com

Depuis sa reprise en 2010 par Guillaume Henry, la maison Carven n'a jamais autant incarné le talent et le style légendaire de la mode à la française. Adulé par la presse depuis son tout premier défilé, il est logique que son show pour la nouvelle collection printemps-été 2013-2014 soit un événement. Incontournable dans la fashion week parisienne, Carven reste fidèle à sa volonté de belles émotions et d'un grand artisanat. Les premiers modèles apparaissent en douceur, vêtu de manteau peignoir ouatés aux couleurs gourmandes comme le rose bonbon ou le bleu ciel. Ils sont éclairés par des phares de voitures encastrés au bout du catwalk, pour une ambiance légèrement 50's. Les manteaux, dans leur forme tendre évoquent des cocons, protégeant la délicatesse innée des femmes contre le monde extérieur. Les matières ont été travaillées pour suggérer un sentiment, une vie, avec son langage propre et son histoire. La gorge est protégée par un col en laine, laissant pourtant apparaître un losange sensuel de peau pâle.  

"Des matières narratives" et des motifs ambivalents

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Couleurs douces et tendresse au défilé Carven © Imaxtree.com

Les motifs, habituellement très riches chez le créateur français, ont été limités au zèbre. "Pour moi, c'est l'imprimé sexy par excellence mais qu'on a oublié de rendre sexy" a déclaré Guillaume Henry en backstage, plein de mystère. Exploité dans des robes couvrantes et jouant avec la transparence des tulles, le zèbre n'est plus lié à l'animal. C'est une forme graphique aléatoire et féminine. Holographique en miroir coloré ou aérien en blanc cassé, il recouvre les modèles de ses lignes imprécises et sauvages. Quelques touches de l'environnement marin sont aussi présentes. Les sacs en forme de poisson ou de coquillage prodiguent  d'une pointe d'humour et de candeur les tenues sophistiquées. Les coupes des dernières créations, avec leurs bandes de tissus aériennes sur les côtés suggèrent la danse gracieuse des sèches des mers du Sud. A la fin du show, le décor prend tout son sens. Sur les robes et manteaux sont imprimées des photographies sombres de phares de voitures dans la nuit énigmatique. "Ca à l'air d'être classique, et ça ne l'est jamais " a déclaré Inès de la Fressange à la sortie du défilé. Nous conclurons ainsi : la mode, lorsqu'elle est doublée d'intelligence, se fait l'éloge d'un idéal et l'expression de l'air du temps. 


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 Découvrez les images du défilé Carven et une interview de Guillaume Henry en vidéo

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