Fashion week Milan : défilé british chez Moschino prêt-à-porter automne-hiver 2013-2014
Chez Moschino, difficile de croire que nous sommes à la fashion week de Milan. La griffe italienne reprend les codes de l'empire britannique pour un défilé so british.
Chez Moschino, on brouille les pistes et les modeuses milanaises ont bien l'impression d'être encore à la fashion week de Londres. Mais qu'elles se rassurent, pas d'erreur dans le calendrier des défilés. La griffe italienne rend juste hommage à l'empire britannique en réinterprétant les codes de la mode anglaise. Dans la collection prêt-à-porter automne-hiver 2013-2014, Moschino décline l'écossais en l'imprimant sur des vestes façon chasse à courre et des manteaux avec cols en contraste mais aussi des gilets de costume. Les jupes se mettent au pli, clin d'oeil à leur cousin écossais, le fameux kilt. Même les accessoires rendent hommage au royaume de sa majesté Elizabeth avec des bombes évoquant les casques des policiers anglais et des calots bordés de tartan tout comme les sacs à main. Mais pas de rigueur guindée à l'heure du thé. Nous sommes à Milan et la flamboyance italienne revient au galop.
Charme italien et tradition britannique
Un vent baroque souffle sur cette collection donnant à l'ensemble un coté so fashion. Les plissés et volants viennent casser la rigueur du tissu à carreaux quand les dorures, broderies et armoiries s'impriment sur les uniformes et les chaussures. Les boucles d'oreilles massives jouent la carte du rococo qui n'est pas sans évoquer d'anciennes collections Dolce & Gabbana (mariées pour le coup au style flamboyant d'une Vivienne Westwood). Un mélange surprenant mais qui fonctionne à merveille. Face à une telle opulence de détails, les cols à noeud et les Lavallière viennent apporter une touche de douceur et de simplicité. Simplicité que l'on retrouve dans une série de silhouettes plus épurées et structurées par le duo rigoureusement élégant du noir et blanc. Un passage plus simple mais pas moins sophistiqué auquel succèdent de riches tissus façon tapisserie. Comme un pied de nez à la crise, les smokings se font ostentatoires et les robes se parent de touches coquelicot et rouge puissant pour un final en apothéose. God Save Moschino !