Défilé Carolina Herrera prêt-à-porter : fleurs et polygones

Pour sa nouvelle collection printanière, Carolina Herrera a imaginé des pièces en accord avec la saison et a puisé son inspiration dans "le code couleurs des fleurs". En effet, ces dernières bourgeonnent sur les mannequins et s'épanouissent sur les tissus : l'imprimé floral s'impose et métamorphose alors le podium en un jardin vivant rythmé par les mouvements des modèles qui défilent. De l'imprimé végétal donc, mais pas que : ce dernier vient aussi se mélanger aux formes géométriques dispersées çà et là. Ainsi, les triangles sont suggérés sur les cols en V et se devinent dans des empiècements transparents pour accentuer les hanches ; les carrés et les rectangles  deviennent des poches ou sont suggérés dans la forme des tops et des robes longues. Et ce, jusqu'à ce que ces formes géométriques se réunissent toutes sur une seule pièce, comme une mosaïque brisée qu'il faut reconstituer. Aussi, dans ce bal de fleurs et de polygones, un jeu de volume se crée sur les silhouettes, aidé par l'utilisation du néoprène (vu également chez DKNY et Alexander Wang), ou "techno-tissu", comme la créatrice aime à l'appeler. Celui-ci se décline alors sur les manteaux et vient arrondir et gonfler les angles des épaules ou se placer délicatement sur les décolletés des bustiers pour que les lignes droites restent telles qu'elles ont été conçues. "C'est une matière qu'on utilise habituellement pour la plongée, mais vous la mélangez de manière moderne, et c'est fascinant de travailler avec, car elle se moule de telle façon qu'elle rend la femme très séduisante et féminine", a déclaré Carolina Herrera à l'AFP. Sa collection se veut dans l'air du temps et expérimente les nouveaux outils et matériaux mis à sa disposition, sans pour autant s'éloigner des créations glamour et sophistiquées qui ont fait sa marque de fabrique.

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