Voyage futuriste à bord de la boule à facettes Balmain

Le temps de la présentation de sa collection automne-hiver 2018-2019, Olivier Rousteing nous a fait voyager dans les années 2050, où matières plastiques, lamé et holographique deviennent les indispensables du vestiaire féminin. Zoom.

Voyage futuriste à bord de la boule à facettes Balmain
© Imaxtree.com

"Nous sommes la nouvelle génération, rejoignez notre réalité". C'est avec ces mots que le directeur artistique de Balmain a mis en appétit ses millions de followers sur Instagram, quelques heures avant le défilé.

Une collection "back to the future" 

Olivier Rousteing s'interroge sur l'avenir de la mode, plus précisément sur celui de la femme Balmain, dans les années 2050. 
Pour ce faire, l'inspiration futuriste est donc, sans surprise, le maître-mot de ce défilé.
Pour introduire ce show de science-fiction, le mannequin Natacha Poly fait vibrer les flashes des photographes dans une combinaison réalisée dans un tissu métallisé façon couverture de survie. Dans les silhouettes qui suivent, on aperçoit des pièces réalisées dans des matières réputées complexes, souvent réservées aux accessoires, et totalement dans le thème. Ainsi, le PVC ou encore le latex sont utilisés comme bases et sont, tour à tour, découpés en disques, colorés, travaillés en pantalons, vestes ou encore trench-coats.
Connu pour son amour du doré et du bling, Olivier Rousteing nous en met encore plein la vue avec cette collection où brillant et paillettes sont les stars. Les tissus lamés sont gaufrés pour en faire des tops et des robes plissées, tandis que les sequins sont appliqués en all-over sur des vestes à boutons dorés (signature de la maison). Les reflets holographiques des pièces en PVC font le show et transportent le public de l'hôtel de ville de Paris dans une autre dimension qui n'aurait que le disco pour religion
Dans cette projection futuriste, où Rousteing s'imagine toujours directeur artistique de Balmain, tous les classiques de la maison sont revisités, voire métamorphosés. Les micro robes ultra moulantes auxquelles Balmain nous a habitués se rallongent et s'agrémentent de volants recouvrant les manches. Les pantalons larges ne sont ni en denim ni en coton mais en tulle, ne laissant aucune place à l'imagination. Des pièces popularisées dans les années 90, comment la veste en denim doublée en shearling ou le jean destroy, sont, elles aussi, revues et corrigées. La première devient un manteau long tandis que le second est recouvert de vinyle transparent, comme pour protéger cette relique
Pour les voyages dans l'espace à venir de la Balmain Army, le designer propose des bottines en PVC transparent cloutées ainsi que des escarpins à sangle de ceinture. Il ne nous reste plus qu'à attendre 2050 pour observer les demoiselles arpenter avec grâce le sol martien rocailleux en talons de 14 cm !

Un attachement au passé persistant

Les choses du passé ne semblent pas toutes has been pour le directeur artistique puisque la collection multiplie les références aux années 80 pour une ambiance rétro-futuriste des plus trendy. Le logo Balmain devient un imprimé monogrammé, les épaulettes marquées des vestes et robes s'imposent sur de frêles silhouettes, et un petit hommage à la marinière de Chanel et Jean-Paul Gaultier conclut le défilé (avec des rayures pailletées, cela va de soi : nous sommes chez Balmain).
Enfin, la bande son du show fait honneur aux tubes eighties qui ont bercé l'enfance de Rousteing, avec entre autres, les entraînants Take on me, Tainted love et When the rain begins to fall

La glamazone Balmain semble définitivement prête à voyager sur bien des planètes avec Olivier Rousteing aux commandes de son vaisseau.