Repetto : 60 ans au service de la danse

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Rose Repetto : la fondatrice de la maison. Photo © Repetto
 

Mère d'un des plus grands chorégraphes français, Rose Repetto ne pouvait que connaître un destin d'étoile. Car quand elle crée, en 1947, sa première chaussure de danse, c'est bien à la demande de son fils Roland Petit. Béjart, Noureev, Kirov, les Folies Bergères : rapidement, le tout Paris de la danse vient s'approvisionner à l'atelier de la rue de Paix. En un coup d'aiguille, Madame Rose est devenue le fournisseur attitré des étoiles de l'Opéra Garnier.

De l'expertise...

Aussi fulgurante soit-elle, cette réussite ne tient rien du hasard. Dès les années 1950, Repetto mise tout sur un savoir-faire hors pair. Dans les ateliers parisiens puis à Saint Médard d'Excideuil - en Périgord -, les petites mains de la maison perpétuent la technique du "cousue & retournée" et les finitions mains. Le soulier de danse, élaboré à partir des meilleures peausseries, se fait seconde peau. Une petite révolution qui, dès cette époque, lui vaut une fidélité sans bornes de la part d'une clientèle captivée, à défaut d'être captive.

... à la reconnaissance

Sacrée par les danseurs, Rose Repetto devient aussi rapidement la coqueluche du grand public. Il n'aura fallu, pour cela, qu'une seule commande. En 1956, la maîtresse de maison réalise, à la demande de Brigitte Bardot, la première ballerine Cendrillon. Son exploit : réaliser un soulier alliant le confort d'un chausson de danse et la sensualité d'une chaussure de ville. Portées à l'écran dans le long-métrage de Roger Vadim "Et Dieu créa la femme", les Cendrillon deviennent un mythe. C'est pour Repetto le début d'une longue série de succès. 1960, 1970, 1980 : les best-sellers se succèdent et sont plébiscités par les masses comme par les vedettes. Serge Gainsbourg ne quitte jamais ses Zizi ; Catherine Deneuve ne jure que par les ballerines. Pendant près de 4 décennies, Rose Repetto règne donc en maîtresse comblée sur ce petit empire de la danse. En 1984, Madame Rose s'éteint, pour la maison, c'est le début d'une décennie infernale…


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