Elsa Zylberstein : "Si mon homme me demandait en mariage, je dirais oui !"

Elsa Zylberstein sera à l'affiche de "Plan de table" le 11 avril, une comédie romantique made in France. L'occasion d'évoquer ses histoires d'amour et son avis sur le mariage. Interview.

Elsa Zylberstein : "Si mon homme me demandait en mariage, je dirais oui !"
© Arp sélection

Dans "Plan de table", vous jouez, Catherine, invitée un brin excessif à un mariage qui tourne mal. Ce n'était pas trop difficile à jouer ?


Elsa Zylberstein : Ce n'était pas évident comme personnage. Christelle Raynal, la réalisatrice, m'avait dit : "elle veut que tout soit parfait"... ce n'était pas non plus une grande aide de savoir ça ! Alors j'ai essayé de créer un personnage fébrile, névrosé, malheureux, un peu désespéré et qui frise la folie. C'est ça qui m'a intéressée en fait.

Catherine a fait beaucoup d'efforts pour devenir l'épouse rêvée de Pierre, joué par Franck Dubosc. Et vous, à quoi pourriez-vous renoncer par amour ?


En tout cas, je ne pourrais pas renoncer à mon métier, j'aime trop ce que je fais. Je crèverai si je ne le faisais pas. Après, je pourrais renoncer à d'autres choses mais pas à cela.

 

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Elsa Zylberstein interprète Catherine, dans "Plan de table". © Arp sélection

Finalement, votre personnage ne supporte pas l'infidélité de son mari... C'est une valeur qui vous semble importante ?
En fait oui. Je trouve qu'on ne peux pas faire n'importe quoi. Il peut y avoir des dérapages des fois, mais c'est peut-être préférable de ne pas le savoir dans ce cas. Ça pourrait me rendre dingue. J'ai ma théorie sur les femmes jalouses : quand tu l'es, c'est que le mec te rend jalouse aussi ! Je veux dire, moi j'ai déjà été avec des hommes avec qui je n'étais pas jalouse parce qu'il n'y avait pas du tout de raisons, et les fois où j'étais extrêmement jalouse, c'est que j'avais des raisons. Je pense que ce sont les hommes qui rendent les femmes jalouses !

Avez-vous déjà été demandée en mariage ?


Oui, mais bourrée à 6h du matin (rires), après une soirée en boîte.


Est-ce que vous aimeriez être demandée en mariage ? Comment ?


Peut-être, oui, j'aimerais bien (rires). Assez classiquement : dans un endroit de rêve, avec limite, l'homme à genoux.

Je trouve que dans un couple, ce qui fait qu'on reste, c'est parce qu'on sait que l'autre peut partir aussi

Si on vous demandait en mariage, quelle serait
votre réaction ?


Oh la la ! Je crois que je serais très émue en fait, pas comme lorsque l'on me le demande à 6h du matin. Je pense que c'est comme lorsque j'ai reçu mon César. Comme je n'avais jamais vécu cela, l'émotion était particulière. J'étais vraiment "overwhelmed" comme on dit. Complètement envahie. Je pense que je serais dans le même état. Je ne sais pas vraiment parce qu'on ne me l'a jamais vraiment demandé officiellement. Mais si Alain me demandait, je dirais oui.

Pensez-vous au mariage ?


Parfois mais pas comme une obsession. J'y pense comme ça. Je me dis que si je le fais, ça sera bien et si je ne le fais pas, ça sera bien aussi : l'enfermement peut me faire peur, l'idée de signer un papier, dans les esprits de se dire "ah... I'm settled down", un peu "ah, je suis casée". Je trouve que dans un couple, ce qui fait que l'on reste ensemble, c'est parce que l'on sait que l'autre peut partir. Il y a toujours cette dimension là, que rien n'est acquis. Et j'ai peur qu'en signant des papiers, on se dise qu'il y a une sécurité, un laisser-aller dément ... Il faut être vigilant.

Le mariage, ce n'est pas un tue l'amour quand même ?

L'homme idéal, ça serait un mélange de tous les hommes qu'on a aimé...

Je trouve qu'il faut être très intelligent et super mûr pour se marier. Il faut garder cette exigence et cette acuité. Ce n'est pas parce qu'on signe un papier que tout est acquis. Même si l'autre vous aime, vous dit "c'est pour la vie, je m'engage.", il faut faire attention.

Petit, rêviez-vous du prince charmant ?


Non. L'homme idéal n'existe pas, après, chacune a son idée de l'homme idéal. Mais je pense que plus on avance, plus on se rend compte qu'il n'y en a pas. Certains hommes ont moins de défauts que d'autres. C'est horrible ce que je dis, non ? J'ai un homme merveilleux qui a évidemment des défauts. Peut-être que pour une autre, il ne serait pas idéal.
En fait l'homme idéal, ça serait un mélange de tous les hommes qu'on a aimé. Mais la perfection n'existe pas. Ce qui est important c'est qu'il n'ait pas les grands défauts rédhibitoires : infidèle, menteur. La droiture, l'élégance et la générosité : c'est l'essentiel.

Dans Plan de table, vous êtes une invitée charmante. En vrai, être invitée dans un

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Catherine, alias Elsa Zyberlstein, est une invitée charmante. © Arp sélection

mariage : plutôt ennuyant ou émouvant ?
Un peu ennuyeux en fait. Sauf si c'est des amies très proches mais moi mes amies proches ne sont pas mariées. Sauf mon frère. Même à son mariage, je me suis un peu ennuyée mais j'étais émue pour lui. J'ai fait un petit discours. Non, non, mais au mariage de mon frère, j'étais concernée ! C'est peut-être le seul mariage où je l'étais vraiment.

Comment était votre discours ?


Le discours de son mariage était émouvant parce que j'ai dit que j'avais perdu mon frère : parce que je me suis dit que ça ne serait plus jamais pareil, comme avant quand on était petits. On ne serait plus tous les quatre... y aurait toujours sa femme ! C'était plus un message émouvant pour lui.

Idéalement, comment serait votre mariage ?


Je pourrais me faire très belle, très élégante, avec beaucoup de dentelle un peu comme Kate Middleton -je la trouve sublime- parce que c'était classique, élégant et intemporel. Dans un palais, à Venise peut-être. Parce qu'à la campagne, les talons dans l'herbe... c'est chiant ! (rires) Plutôt du magique. Je pense que je partirais en me disant de faire quelque chose de "plutôt intime" et puis en fait... on rajoutera des invités... donc finalement grosse fête ! (rires)

Et, comment imaginez-vous la soirée de mariage ?


J'imagine des tables grises, avec plein de bougies et beaucoup de fleurs partout. Du gris et du rose. Un gris Dior, quelque chose de très élégant.

Quelle serait votre chanson d'ouverture de bal ?


(Elle réfléchit) Vivaldi. Du violon.

Qui seraient vos témoins ?


Mes grandes amies. J'en ai 3-4. Je le leur demanderais.

Et quelle serait la consigne pour leurs discours ?


Oh, je ne sais pas. Je trouve ça drôle si elles sont libres. Mais pas de vieux dossiers, il ne faut pas sortir les "bad dossiers". (rires)

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