Les modes de garde individuels délaissés par les parents

De moins en moins de familles ont recours aux modes d'accueil individuels préférant laisser leur enfant à la crèche, selon le rapport 2016 de l'Observatoire national de la petite enfance.

Les modes de garde individuels délaissés par les parents
© Olesia Bilkei - 123RF

Assistante maternelle, crèche, baby-sitter… Les modes d'accueil des enfants sont particulièrement diversifiés en France. L'offre d'accueil des enfants de moins de 3 ans continue d'ailleurs de progresser, selon le rapport 2016 de l'Observatoire national de la petite enfance. La capacité d'accueil est en effet passée de 50,5% en 2010 à 56,1% en 2014. Cette évolution s'explique essentiellement par la mise à disposition de plus de 79 800 nouvelles places chez les assistantes maternelles. Le nombre de places dans les établissements d'accueil du jeune enfant (Eaje) tels que les crèches, les haltes-garderies, les jardins d'enfants, etc., a lui aussi augmenté entre 2010 et 2014 avec 53 500 places supplémentaires disponibles. "Les structures d'accueil collectif représentent 83% de la totalité des places offertes. L'accueil par des services d'accueil familial totalise près de 12% des places, tandis que les micro-crèches et l'accueil parental se répartissent les 5% restants", précise le rapport.

Quid des modes d'accueil individuels ? S'ils ne sont pas gardés dans le cadre d'un accueil collectif, les enfants de moins de 3 ans sont le plus souvent gardés par leurs parents, essentiellement par la mère. Et lorsque les parents ne le peuvent pas, c'est chez l'assistante maternelle qu'ils font garder leur enfant. 

Une tendance observée aussi chez les familles monoparentales. A l'instar des parents en couple, les mères de familles monoparentales ont tendance à confier leur enfant à des modes d'accueil collectifs ou aux grands-parents (27% contre environ 21% pour les parents en couple). En revanche, peu de mères seules vont recourir à une assistante maternelle (14% contre 32%). Et pour cause, elles disposent "de moins de ressources que les parents en couple, et le coût de l'accueil collectif est moins élevé que celui d'une assistante maternelle" et plus largement, que celui de l'accueil individuel.