Les pères s'inspirent plus de leur mère que de leur père pour élever leurs enfants

L'Union nationale des associations familiales (UNAF) publie une enquête sur la paternité. Comment les pères ont-ils évolué ? Quelles sont leurs attentes ou leurs freins et de quelle manière se perçoivent-ils ? Réponses.

Les pères s'inspirent plus de leur mère que de leur père pour élever leurs enfants
© Jozef Polc

Le rôle des pères semble évoluer au fil des ans, ces derniers s'impliquant différemment auprès de leurs enfants. Une étude de l'Union nationale des associations familiales (UNAF), qui donne la parole à 11 000 pères d'enfants de plus de 4 ans, montre en effet un changement dans le comportement de ces "nouveaux papas". 

Des pères différents de leur propre père. 86 % d'entre eux souhaitent vivre leur paternité de manière différente par rapport à celle de leur propre père, et 43 % déclarent s'inspirer de leur mère pour élever leurs enfants tandis que 20 % prennent exemple sur leur conjointe. 60 % des personnes interrogées estiment en effet que leur père était "peu ou pas impliqué", tandis qu'eux sont "plus à l'écoute, plus proches de leurs enfants, davantage dans l'échange que dans l'exercice d'une autorité, plus affectifs, et s'impliquent davantage dans leur scolarité".

Les pères aimeraient passer plus de temps avec leurs enfants. 47 % des pères interrogés regrettent manquer de temps, en raison de leur travail dans 75 % des cas. Longues journées, horaires décalés, déplacements professionnels... Bon nombre d'entre eux vivent cet emploi du temps comme une contrainte qui ne leur permet pas de passer autant de temps qu'ils le souhaiteraient avec leur chérubin. Mais ils ne sont pas pour autant prêts à demander des aménagements d'horaires à leur employeur. "Contrairement à une part importante des mères, ils n'ont pas adapté leurs obligations professionnelles aux contraintes familiales" précise l'étude. Pourtant, la présence paternelle est bénéfique pour les enfants, comme le montre une étude américaine publiée la revue Pediatrics. Selon les chercheurs, l'implication des pères dans l'éducation de leurs enfants réduirait les risques de dépression et les problèmes de comportements, ainsi que les grossesses précoces.

Selon eux, qu'est-ce q'un bon père ? D'après les réponses les plus citées, le père idéal est celui qui est à l'écoute, disponible et aimant, tout en étant autoritaire et protecteur à la fois, dans le but de favoriser l'épanouissement et le développement de ses enfants. Par ailleurs, ces nouveaux pères sont impliqués de plus en plus tôt. 41 % des pères interrogés se sont sentis pères à la naissance de leur premier enfant (contre 36 % avant la naissance de leur premier enfant). Leur sentiment de paternité s'accompagne également d'une plus forte participation autour de la naissance.