Vincent Peillon : oui à l'embauche des profs, non à la suppression des notes
A quelques jours de la rentrée scolaire, Vincent Peillon, le ministre de l'Education, multiplie les annonces avec pour objectif, la refondation de l'école.
La rentrée de Vincent Peillon ne passe pas inaperçue : depuis lundi, le ministre de l'Education nationale distille les réformes qu'il va mettre en place dans le cadre du grand chantier de l'école annoncé par François Hollande.
Plus d'enseignants pour 2013
Après avoir révélé sa volonté de réorganiser et d'alléger les journées de classe des élèves de primaire, il s'est exprimé sur l'ouverture de postes d'enseignants. Lors d'une visite hier à l'académie de Créteil, Vincent Peillon a annoncé que 22 000 postes seraient ouverts aux prochains concours enseignants. Cela leur permettra une entrée en fonction dès septembre 2013 en primaire et dans le secondaire, dans le public comme dans le privé sous contrat.
Contrairement à la politique de Nicolas Sarkozy, que le ministre de l'Education n'a pas manqué de critiquer, celle du nouveau gouvernement entend bien remplacer tous les enseignants partant à la retraite.
La formation initiale des professeurs, quasiment supprimée durant le quinquennat de l'ancien président, va également être remise en place progressivement. Pour le moment, les jeunes professeurs bénéficient cette année d'une décharge de trois heures par semaine pour avoir une journée de formation hebdomadaire.
Vers une revalorisation du métier de professeur
Vincent Peillon compte également remotiver les jeunes générations à travailler dans l'Education nationale. Alors qu'à l'issue du concours du CAPES, près de 700 places n'avaient pas été pourvues cette année, les syndicats des enseignants s'accordent tous sur un point : le manque de candidats aux postes de profs est dû à un manque d'attractivité du métier considéré comme difficile et mal payé.
Le ministre de l'Education, ancien professeur, a déclaré : "Il ne faut pas confondre la crise de vocations et la crise des recrutements. On leur a rendu les choses tellement plus difficiles." Avant d'ajouter : "Il est entendu que le métier va changer, que le regard sur le métier va changer".
Le système de note va évoluer
Autre annonce qui fait débat : Vincent Peillon n'est pas favorable à la suppression des notes mais plutôt à leur évolution. Aujourd'hui sur I Tele, le ministre s'est exprimé suite au résultat d'un sondage*, qui révèle que 39% des enseignants sont pour l'abandon "des notes chiffrées et des moyennes à l'école primaire et au collège".
Il a affirmé être pour "une évolution de la façon dont nous notons, parce que la note doit pouvoir être aussi un encouragement et pas un découragement parce que les élèves de France, à part les petits Japonais, sont les plus malheureux au monde". Vincent Peillon a parlé de "système d'évaluation formative".
*Enquête interne en ligne du syndicat SE-Unsa, lancée le 13 juin, qui a recueilli plus de 6.500 réponses
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