Réforme des rythmes scolaires : une rentrée sous haute tension

Le 2 septembre, 12 millions d'élèves feront leur rentrée. Et si nombre d'entre eux ont déjà fait l'expérience des nouveaux rythmes scolaires l'année dernière, cette fois-ci tous y auront droit ! Oui mais voilà, son application fait toujours grincer des dents...

Réforme des rythmes scolaires : une rentrée sous haute tension
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La ministre de l'Education nationale fraîchement nommée, Najat Vallaud-Belkacem s'exprimait ce matin lors d'une conférence de presse. Au programme : des annonces concernant les nouveautés de la rentrée mais surtout, un message adressé aux parents pour les rassurer. "Je veux leur dire que ça va bien se passer" a asséné la ministre en répétant que la rentrée avait été préparée de longue date. Toutefois, elle s'est montrée bien plus ferme vis-à-vis des maires récalcitrants à la réforme : Je suis ouverte au dialogue. Je veux bien recevoir les maires récalcitrants pour trouver des solutions. Mais la loi scolaire ne souffrira d'aucune exception. Nous ne transigerons pas. Nous ne faisons pas cela par caprice mais dans l'intérêt des enfants ". Et la ministre a précisé qu'elle ferait appel aux préfets si ces maires s'obstinaient : "Quand un maire ne respecte pas la loi, le préfet intervient. L'école n'est pas une option, c'est une obligation. J'en appelle à la responsabilité des élus : nos enfants ne doivent pas être otages des polémiques politiques".

Mais malgré ces discours rassurants, nombreux sont ceux à s'inquiéter de la mise en place de la réforme. En effet, des voix se font entendre pour montrer que son application n'est pas aisée et les parents ont de gros doutes.

L'avis des mécontents

Depuis quelques temps et ce matin encore sur France Inter, Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la République (DLR) et député-maire de Yerres (Essonne), proteste contre la réforme des rythmes scolaire qu'il juge "catastrophique". Après avoir invité à manifester mercredi à Evry, dans le Journal du Dimanche, il informait aussi que "nous serons des centaines de communes à cadenasser nos écoles pour conserver les horaires de l'an passé". Au-delà de son désaccord idéologique, le maire de Yerres expliquait ne pas pouvoir, techniquement, appliquer la réforme. Selon lui, "Il n'y avait pas sur le marché du travail des personnes compétentes, formées, capables d'assumer cette réforme."

Mais Nicolas Dupont-Aignan n'est pas le seul à exprimer son mécontentement. D'après un sondage CSA publié ce lundi sur le site de la radio RTL : 60 % des personnes interrogées sont contre les nouveaux rythmes scolaires qu'ils jugent comme "une mauvaise chose". Parmi les 1003 adultes votants, 58 % des sympathisants de gauche se disaient toujours favorables à la réforme contre 71 % des partisans de droite. L'année dernière, "53% de sondés estimaient alors que c'était une bonne chose."

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