Baisse du niveau en maths au collège

Une étude du ministère de l'Education révèle que le niveau des collégiens français en mathématiques ne s'est pas amélioré. Le contraste s’accentue entre les élèves "à l’heure" et ceux "en retard".

Baisse du niveau en maths au collège
© Robert Kneschke

La réforme du collège ne cesse de diviser. Alors que certains politiques de gauche et de droite se sont déjà opposés à ce projet, ce sont les professeurs qui vont manifester ce mardi 18 mai. Un sondage réalisé par Odoxa pour Les Echos a été mené auprès de 1 025 personnes via Internet. Il révèle que 60 % des Français sont favorables à cette journée d’action et la qualifie de "justifiée" alors qu’ils sont 39 % à être contre. A gauche, ce sont 44 % des personnes qui la trouvent "justifiée" tandis qu’ils sont 72 % à soutenir la grève à droite. Un nouveau coup dur pour la ministre de l’Education, Najat Vallaud-Belkacem.

Un élève sur cinq incapable de résoudre un problème de CM2. Alors que le programme du collège est en plein remaniement, les résultats d’une étude du ministère de l’Education sur les compétences des collégiens français en mathématiques viennent d’être dévoilés. Il apparaît que leurs capacités sont en baisse surtout chez les élèves de faible et de très faible niveau. Le pourcentage de ces élèves incapables de résoudre en troisième un problème de CM2 est en effet passé de 15 % à 19,5 % en six ans. Les niveaux des élèves moyens et brillants restent stables tandis que le pourcentage des élèves bons en maths passe de 18,6 % en 2008 à 15,3 % aujourd’hui.

Des résultats préoccupants. Ce type d’étude réalisée tous les six ans pour chaque matière permet de suivre l’évolution du niveau des élèves. Menée en mai 2014 sur 8 000 collégiens de troisième de collèges publics et privés, cette dernière étude CEDRE 2014 a ainsi évaluée leurs acquis en maths. Elle s’est intéressée à leur capacité à raisonner en algèbre et en géométrie, à résoudre des problèmes mathématiques et à connaître les définitions. Au vu des résultats, les responsables du ministère admettent qu’ils sont "préoccupants". Catherine Moiseau, directrice de la DEEP (Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance du ministère de l’Education) constate par ailleurs dans les colonnes du Parisien que "l’écart social se creuse. Le collège sait bien faire réussir les bons élèves et les élèves favorisés".