FIV : congeler les embryons, la solution ?

Une récente étude sur la Fécondation in vitro (FIV) révèle que le transfert d’embryons congelés permet d’obtenir une meilleure implantation qu’avec des embryons "frais". On fait le point.

FIV : congeler les embryons, la solution ?
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Les taux de grossesse seraient plus élevés lorsque les embryons issus d’une fécondation in vitro (FIV) sont congelés et que leur transfert a lieu à distance du cycle de stimulation ovarienne. Cela permettrait en fait à l’utérus de les accueillir dans les meilleures conditions possibles. C’est en tout cas ce que vient de démontrer une étude brésilienne publiée dans la revue Fertility and Sterility.

Lors d’une FIV, plusieurs embryons sont généralement obtenus. Aujourd’hui, seuls deux d’entre eux sont transférés pour éviter les grossesses multiples. Les embryons dits surnuméraires sont alors congelés pour un éventuel usage ultérieur. L’implantation de ces derniers semble pourtant augmenter les chances de grossesse.

Des résultats concluants. Ce sont 530 femmes essayant d’avoir un enfant par FIV qui ont participé à cette étude. L’implantation dépendait en fait de leur taux de progestérone car si ce dernier est élevé, les chances de réussite diminuent. Ainsi, l’implantation des embryons "frais" avait lieu si le taux de progestérone était bas le jour du déclenchement de la simulation ovarienne. Dans le cas contraire, ils étaient congelés puis transférés plus tard après une préparation de l’endomètre par un traitement adapté.

Même en tenant compte des taux hormonaux, il apparaît clairement que les résultats ont été supérieurs avec le transfert d’embryons congelés par rapport à celui d’embryons "frais". Cela concerne aussi bien l’implantation (26,5% contre 20%), la grossesse démarrée (46,4% contre 36%) et la grossesse menée à terme (39,7% contre 31%). "Les résultats de la FIV peuvent être améliorés en utilisant une politique de congélation de tous les embryons", concluent ainsi les spécialistes brésiliens.