Elodie Gossuin : "Je suis une maman mi-louve mi-lionne !"

Elodie Gossuin est maman de deux paires de jumeaux. A l’occasion de son engagement auprès de l’UNICEF, elle se dévoile au Journal des Femmes.

Elodie Gossuin : "Je suis une maman mi-louve mi-lionne !"
© UNICEF France

Elodie Gossuin a la voix qui pétille quand elle parle de l’UNICEF et de sa famille. Chaleureuse et enjouée, elle s’est confiée sur son rôle de maman, son couple et ses combats. Surnommée "wonder-woman" par ses amies, elle partage son temps entre son engagement pour les droits de l’enfant, son rôle d’animatrice dans l’émission Pyramide et sa vie de famille. Rencontre.

JDF : Vous êtes engagée auprès de l’UNICEF depuis le printemps dernier. Tout d’abord, comment est née votre collaboration avec l’UNICEF ?
Elodie Gossuin : Nous sommes entrés en contact très tôt. Nous avons beaucoup échangé sur le projet de faire naître un site de faire-part de naissance. Nous sommes fiers que ce site solidaire existe aux côtés de celui de l'UNICEF où vous pouvez donner et trouver votre bonheur en achats solidaires de cartes de voeux, calendriers... Mais nous nous sommes vraiment dit que les faire-part étaient une idée judicieuse. S’il y a bien un moment où l’on peut être solidaire, c’est quand on donne la vie ! Beaucoup de gens ont envie de s’investir, mais ce n’est pas toujours facile. Avec l’achat solidaire, c’est un acte important. Même un petit don, cela représente beaucoup ! Par exemple, Par exemple, avec un don de 88 euros, vous financez 600 doses de vaccin contre la rougeole, maladie qui tue encore, ou une école "en boîte" pour 40 élèves avec 132 euros.

Pourquoi était-ce important de vous engager avec eux ?
Le fait que l’UNICEF ait une existence internationale et repose sur la convention internationale des droits de l’enfant (qui a été ratifiée par 193 pays) m’a convaincue. Mais surtout, lorsque je les ai rencontrés à Paris, j’ai véritablement eu un coup de cœur ! Humainement, nous partageons beaucoup ! Je suis contente d’avancer avec eux, heureuse de voir toutes les actions qui sont mises en place. Finalement, je les ai rencontrés au moment où j’étais le plus sensible puisque j’étais enceinte. J’ai donc été particulièrement réceptive quand ils m’ont parlé du fait que chaque jour, 1500 femmes meurent pendant leur grossesse ou leur accouchement, 3 millions de nouveau-nés perdent la vie chaque année, de causes pourtant évitables. En voyant ces chiffres terrifiants, j’ai pris conscience que j’avais, comme toutes les Françaises, beaucoup de chance !

Dans l’interview accordée à l’UNICEF, vous dites que vous avez toujours rêvé de travailler auprès des enfants. C'est donc une cause qui doit particulièrement vous toucher...
Au tout début de mon parcours professionnel, j’ai commencé par une faculté de médecine puis une école d’infirmière. Je voulais travailler dans un service de néonatalogie ou auprès des jeunes enfants. Miss France a tout contrarié. Si j’ai pu ressentir de la culpabilité, aujourd’hui je me rends compte qu’on est utile différemment. C’est indispensable aussi mais ce que je fais pour l’UNICEF me paraît bien peu. L’implication n’est pas la même…

Vous avez une grande famille (Jules et Rose puis Joséphine et Léonard). Etait-ce un rêve d’enfant ?
Oui bien sûr ! Je me suis toujours imaginée maman. J’espérais de tout cœur avoir la chance de donner la vie un jour. Moi j’ai eu un frère et une sœur, et pour moi c’est ça le bonheur ! Je pense que c’est le plus beau cadeau que je pouvais faire à mes enfants : leur offrir un jumeau. Quand je vois leur relation, je me dis que la vie est toute autre pour eux. C’est vrai qu’en voyant ma tribu, je me dis que rien ne vaut le sacrifice de fonder une famille ! Pour moi, c’était une évidence.

Quelle maman êtes- vous ?
Je suis un peu trop maman poule ! Encore maintenant alors que mes enfants sont grands, je serais prête à pleurer tous les jours en les laissant à l’école ! Je suis entre louve et lionne. Très protectrice avec eux. Lorsqu’on est enceinte, on a beau paraître très épanouie, on est en fait très inquiète. Mais quand on devient maman, c’est amplifié par 1000 ! Je veux être très présente pour eux, je ne veux pas qu’ils sourient à une autre femme que moi donc je n’ai pas de nounou…

Avec des jumeaux, l'organisation doît etre compliquée... Comment gérez-vous ?
Contrairement à ce que pensent certaines personnes, je n’ai pas une ribambelle de nounous ! J’ai vu que certaines stars avaient trois nounous pour deux enfants, ce n’est pas du tout mon cas ! Je fais tout toute seule avec mon mari. On a tellement de casquettes en tant que femmes ! On essaye de combiner toutes nos vies… La réalité, c’est que je suis régulièrement épuisée ! Malgré tout, mes copines m’appellent wonder-woman. En fait, je ne m’assois jamais dans mon canapé ! Je me demande ce que je faisais pour m’occuper avant d’être maman ! Mais j’ai la chance d’avoir un super papa à la maison ! Les mamans d’aujourd’hui ne seraient rien sans les papas d’aujourd’hui.

Vous avez confié aux médias tout faire pour réussir à conserver votre relation fusionnelle avec votre mari. Quel est votre secret ?
Il faut savoir retomber amoureux. Rester admiratifs des petites choses. Je suis très admirative de mon mari. Il n’est jamais aussi grand que lorsqu’il est à genoux devant nos enfants. Il faut dire aussi qu’avoir des enfants était notre choix, notre rêve, notre projet. Et se dire que les petites difficultés du quotidien n’empêchent pas d’être complémentaires. Il faut savoir se projeter. Pour moi, c’est une évidence de me dire que je veux vieillir à ses côtés. J’ai trouvé mon autre, mon jumeau.

Quelles sont les valeurs les plus importantes que vous souhaitez transmettre à vos enfants ?

On est dans une époque très complexe et notre discussion tourne naturellement beaucoup autour de la tolérance, de la liberté, des valeurs républicaines. Finalement, l’éducation civique, je la fais à la maison ! Je dis souvent à ma fille qu’elle a de la chance car elle sera une femme libre ! Je lui dis "tu pourras voter, choisir de te marier ou non, apprendre à conduire..."». Aujourd’hui, ils sont aussi confrontés au fait que tout le monde n’est pas bienveillant. Dans l’éducation, même si on a envie de mettre nos enfants dans une bulle, notre rôle c’est de les en sortir !

Vous êtes très médiatisée : comment vos aînés vivent-ils la célébrité ?
La dernière réflexion qu’ils m’ont faite c’est : "tu sais, maman, quand tu étais très très jeune, tu as été Miss France à l’époque du Moyen-Age !". Ils connaissent mon passé de Miss France, je leur ai montré les images de l’élection, mon écharpe… Et maintenant, je leur montre aussi les images de Pyramide. On regarde ensemble à la maison et on joue tous ! Ils sont très fiers de ce que j’ai fait parce que j’ai participé à Fort-Boyard alors ils me croient très forte ! Me voir tous les jours avec le monsieur qui fait Fort-Boyard, c’est une grande fierté pour eux !
Au début, lorsqu’ils étaient petits, ils ne comprenaient pas pourquoi tout le monde me connaissait alors que nous, on ne les connaissait pas. Aujourd’hui, ils savent que tout le monde a la télévision et que c’est pour ça.

Portrait chinois

Si vous étiez...

Un film : Dirty Dancing ! Je connais les répliques par cœur et mon rêve, c’est de pouvoir faire un jour la choré !
Un livre d’enfant : Les Disney, on les connait tous ! En ce moment, on lit le livre de la Reine des Neiges. En plus, je suis hyper contente parce que mes enfants n’arrêtent pas de dire que je lui ressemble !
Une recette de cuisine : L’osso bucco. C’est mon plat préféré et c’est un peu ma madeleine de Proust. C’est le plat que me faisait ma maman et que mon mari fait désormais à la perfection !
Un personnage de conte ou de dessin animé : La Reine des Neiges forcément ! Et mes enfants sauront pourquoi…
Un bonbon : On dit que la gourmandise commence quand on n’a plus faim et moi j’adore les confiseries et plus particulièrement le chocolat ! Mais si je dois répondre, je dirais le nougatti ou le ménélik : vous savez ce gâteau qu’on servait à la cantine !